Enseignement et recherche en santé en Guinée: Atelier de vaidation de l'état des ieux et du schéma de a réforme

Cependant, force est de constater que le système sanitaire guinéen souffre d’un manque criard de ressources humaines qualifiées et répondant aux normes internationales en matière de Santé. 

Prenant la parole, le Ministre Abdoulaye Yéro BALDE a tout d’abord mis en exergue les failles de la faculté de médecine en indiquant : ‘’ Nous avons été informés qu’il y a des étudiants qui sautent des classes ou qui sont inscrits à l’université sans le Bac. Il y a aussi des étudiants qui viennent des autres départements. Résultat, nos hôpitaux sont devenus des mouroirs et c’est très grave pour notre pays’’. Poursuivant, il a paragraphé le Président de la République Pr Alpha Condé en ces termes ‘’ Notre système éducatif est malade et il faut le soigner’’. 

En outre, les structures sanitaires de la Guinée non ni les moyens ni les capacités pour accueillir des milliers d’étudiants en stage sans compter que la faculté de médecine n’a pas les infrastructures et équipement adéquats pour assurer une formation correcte. Aussi, la baisse de la qualité de l’enseignement et les apprentissages, l’inadéquation de la formation à l’emploi, la capacité de recherche mal évaluée sont entre autres maux qui rongent la faculté de médecine. 

Poursuivant son intervention, le Ministre Abdoulaye Yero Baldé, précise que cette réalité préoccupe fortement le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; c’est pourquoi un consultant international et deux consultants locaux ont été recrutés pour faire une étude approfondie assortie de recommandations sur la Réforme de l’Enseignement et de la Recherche en Santé. 

A cette occasion, Pr Léodégal BAZIRA, consultant international en Santé publique et Formation des Ressources humaines en Santé a fait une présentation détaillée de l’Etude. Au cours de son exposé, Pr BAZIRA a plaidé pour la création d'un pôle des techniques et sciences de la Santé. 

Après la présentation de l’état des lieux, de la stratégie et du schéma de la Réforme. Les cadres participants au s’en est suivi des travaux de groupe qui ont duré plusieurs heures. Les recommandations issues des quatre groupes de travail constitués à cet effet sont entre autres : l’application du principe du numerus-clausus dès la 1ère ou 2ème année médecine, l’application des textes réglementaires dans le recrutement des enseignants, instaurer une procédure d’homologation des diplômes sur la base d’examen national final pour mettre fin aux pratiques illégales, mettre en place des mécanismes de démantèlement des réseaux frauduleux de passage en classe supérieur, valoriser des résultats de recherche, mettre en œuvre un plan de formation des formateurs particulièrement dans les sciences infirmières et obstétricales, etc.

Etaient présents à l’atelier, les Ministres Abdoulaye Yéro BALDE de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et Albert Damantang CAMARA de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Plusieurs cadres des départements de l’Enseignement supérieur, de la Santé, de GIZ, de l’OMS et de la Banque mondiale avaient pris part à la rencontre. Monsieur l’Ambassadeur du Japon avait aussi honoré de sa présence et quant à l’Ambassadeur de la France, il s’est fait représenter. 

Avant de déclarer clos cet atelier, Madame Zeinab CAMARA, cheffe de Cabinet du Ministère a rassuré que les conclusions de cette journée de travail feront l’objet d’une attention particulière au niveau du Cabinet du Ministère en charge de l’Enseignement et la Recherche. 

L’atelier a débuté à 9 heures et a pris fin à 18 heures.