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Flipo-Richir ouvre une filiale en Guinée

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Installée à Seclin, la PME d'électromécanique Flipo-Richir vient de mettre le pied en Guinée. La société mise son développement sur l'export, qui représente déjà 40 % de son chiffre d'affaires. Celui-ci s'élève à 11 M€, avec 65 salariés.

La PME Flipo-Richir, installée à Seclin, vient de créer une filiale en Guinée. Cette démarche s'inscrit dans la stratégie de développement de cette société d'électromécanique, qui affiche une croissance de 10 % par an. "Nous avons choisi d'orienter nos activités sur le secteur de la production d'énergie et l'export, c'est ce qui porte notre développement", explique Christophe Debendère, le président.

La PME affiche deux activités en milieu industriel et tertiaire (hôpitaux, datacenters, grande distribution) : les travaux neufs et la rénovation d'un côté et la maintenance et le service après-vente de l'autre. Elle intervient sur quatre types de matériel : les machines tournantes (moteurs et alternateurs), les transformateurs, les groupes électrogènes et les automatismes industriels. Ce développement à l'export lui permet de compenser l'érosion de sa clientèle historique sur le marché français.

Le potentiel de l'Afrique

En 2017, Flipo-Richir réalisait un chiffre d'affaires de 11 M€, dont 40 % à l'export. "L'objectif est de dépasser les 50 % dans 5 ans, en misant notamment sur l'Afrique, qui a un potentiel important", explique le dirigeant. La PME est présente sur ce continent depuis trois ans : en 2015, elle a décroché un contrat de 3 M€ au Cameroun, concernant la rénovation de matériel pour une usine d'aluminium. Celui-ci s'étalait jusqu'en 2018. 

Aujourd'hui, c'est la Guinée qui est en ligne de mire. "C'est un peu le château d'eau de l'Afrique : il y a un potentiel dans la rénovation de matériel hydroélectrique et un potentiel dans les mines aussi ", explique le dirigeant. Il ajoute : "Pour le moment, on y trouve peu d'entreprises de services. Il y a donc une véritable demande de la part des industriels locaux. Nous avons un partenaire là-bas, sur lequel nous allons appuyer notre développement". Pour ouvrir cette filiale, qui démarre avec près de 5 experts, la PME a obtenu 600 000 € de la part Bpifrance, pour financer du matériel spécifique et la même somme auprès de banques. Elle a également été accompagnée par Business France pour une étude de marché et de la concurrence. "Si on avait dû y aller seuls, cela nous aurait pris beaucoup plus de temps", note le dirigeant.

La PME a également la volonté de se renforcer en Pologne, un marché dynamique où elle possède une filiale depuis 2006. Elle aimerait également s'appuyer sur des partenaires locaux pour rayonner dans des pays comme l'Ukraine ou la Biélorussie. 

Des difficultés à recruter

Flipo-Richir emploie actuellement 65 personnes. "J'aimerais en avoir 8 de plus mais je ne les trouve pas. C'est compliqué car l'industrie a mauvaise presse et que nos salariés doivent accepter les contraintes liés aux métiers de service. Notre problème principal, ce n'est pas le financement mais le recrutement ", regrette Christophe Debendère. Une situation qui a entraîné récemment des pénalités de retard sur un chantier. "Nous ne pouvons pas freiner les affaires, alors nous trouvons des solutions, comme le recours à la sous-traitance ou le renfort de la France par nos équipes polonaises...", commente le dirigeant.

Par Elodie Soury-Lavergne

Source: Le Journal des Entreprises

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