Francken aux Guinéens: "Ne venez pas en Belgique via des routes illégales avec des trafiquants"

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Le secrétaire d’État à la Migration, Theo Francken (N-VA), est actuellement en voyage diplomatique en Guinée. Mais pourquoi la Guinée ? Parce que les Guinéens constituent la quatrième nationalité la plus représentée parmi les demandeurs d'asile en Belgique. Un phénomène contre lequel Theo Francken entend lutter, en collaboration avec les autorités locales.

Objectif de ce voyage : lancer une campagne de prévention sur la migration illégale vers l’Europe mais aussi vers la Belgique. Pour cette mission, Theo Francken est accompagné du directeur de l'Office des Étrangers, Freddy Roosemont.

1000 demandes d'asile de Guinéens en Belgique

"La Guinée est un pays très important au niveau migratoire pour la Belgique. Il y a peu près 1000 guinéens qui demandent l’asile dans notre pays", explique sur place Theo Francken.

Trop pour Francken ? "Absolument, c’est trop parce qu’on a pas de liens coloniaux avec la Guinée comme nous pourrions avoir avec la RDC. C’est pas explicable..."

Prévention, collaboration et coopération

Theo Francken souhaite donc combattre le flux migratoire de la Guinée vers la Belgique sur plusieurs fronts : "Je suis ici pour lancer une campagne de prévention sur la migration illégale vers l’Europe mais aussi vers la Belgique. Et puis, je suis aussi ici pour relancer l’accord de coopération sur la migration et les réinsertions depuis 2008 et pour éclaircir quelques points pratiques qui pourraient améliorer et optimaliser la coopération entre nos deux pays".

L'idée est avant tout de dissuader les candidats à la migration à ne pas se rendre en Belgique.  

"Ne venez pas en Belgique"

Pour l'aspect préventif, le message se veut sans ambiguïtés pour les Guinéens : "Ne venez pas en Belgique sur des routes illégales avec des trafiquants, au Sahel ou en Méditerranée, c'est trop risqué".

Collaboration avec les autorités locales

Mais le secrétaire d'État insiste aussi sur la collaboration avec les autorités guinéennes : "Nous avons une excellente collaboration avec l’ambassadeur guinéen en Belgique. Mais Il y’a encore des améliorations à avoir". Le but étant de trouver un accord pour faciliter leur renvoi, dans de meilleures conditions qu'actuellement. 

"Sur le plan pratique, pour les Guinéens qui n’ont pas de documents d’identifications, cela reste très difficile. Je pense qu’il y’a des Guinéens qui jettent leurs papiers. Il est donc nécessaire d’avoir un accord qui leur permettrait de les renvoyer chez eux d'une manière correcte", insiste Theo Francken.

Coopération pour améliorer la situation sur place

Troisième aspect, la coopération. Pour le N-VA, il faut régler les problèmes dans le pays d’origine : "On fait beaucoup en Guinée sur la coopération au développement. Nous sommes des partenaires très forts. On doit créer des emplois pour les jeunes Guinéens. Ça prend du temps. C’était encore une dictature, il y’a quelques années mais ça commence à aller mieux ici. Pas à pas, avec l’aide et l’engagement de la Belgique".

Après la Guinée, le Soudan ?

Après son déplacement en Guinée, le secrétaire d'État envisage-t-il de se rendre au Soudan ? Ce pays au centre de la polémique suite au rapatriement de certains de ses ressortissants, renvoyés par la Belgique et au sujet duquel le CGRA a remis un rapport début février.

"Vous êtes en Guinée aujourd’hui ... est-ce qu’on vous verra dans quelques semaines au Soudan ?" Réponse de l'intéressé, sourire aux lèvres : "Au Soudan ? Pas tout de suite non".

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