Guinée: une filiale du groupe français Bouygues quitte le pays et la mine de bauxite de Tinguilinta
- Par Administrateur ANG
- Le 24/10/2025 à 18:07
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DTP Mining, filiale du groupe français Bouygues, s'occupait de l'extraction de bauxite sur le site minier de Tinguilinta dans la région de Boké, détenu jusqu'au mois d'août par les émiriens de GAC. Sauf que la reprise en main du secteur opérée par la junte est en cours, et la filiale de Bouygues préfère jeter l'éponge.
D'après une information du média Africa Intelligence, confirmée par RFI, DTP Mining met fin à sa participation au projet de mine de bauxite de Tinguilinta, dans la région de Boké, au nord-ouest de la Guinée. Un message laconique d'un porte-parole de la filiale du géant français Bouygues a été communiqué, mais la raison du départ n'est pas officiellement explicitée.
Selon nos informations, les dirigeants de Bouygues prennent prétexte des révélations sur les réseaux sociaux d'un journaliste français indépendant. Il assurait en septembre que Bouygues avait négocié avec la junte la reprise totale du site minier.
Un départ pour des raisons économiques ?
Mais la principale raison de ce départ pourrait bien être économique. DTP Mining était sous-traitant sur le site de Tinguilinta pour le compte de l'exploitant GAC. En août, GAC qui appartient à un groupe émirien, perd son titre minier après un différend avec Conakry.
L'entité 100 % guinéenne Nimba Mining reprend le flambeau sur ce site de Tinguilinta. GAC se dit lésé par les autorités, et quitte la Guinée sans payer plusieurs dizaines de millions de dollars qu'elle doit à son sous-traitant, DTP.
Depuis, le gouvernement guinéen poussait pour que DTP assure la continuité. Des négociations étaient en cours, mais la filiale de Bouygues ne veut plus poursuivre. D'autres sous-traitants guinéens et internationaux sont sur les rangs pour une reprise des activités avant la fin de l'année.
Source: RFI
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