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Manifestation interdite, le reggaeman Elie Kamano mis aux arrêts

Elie kamano

L’artiste guinéen Elie Kamano a été placé en garde à vue ce lundi 17 juillet 2017 à Conakry. Accusés d’« attroupement interdit sur la voie publique », Elie Kamano et ses coinculpés seront déférés demain mardi devant le Tribunal de Mafanco.

« Il a été placé en grade à vue avec trois autres jeunes. Ils seront déférés demain s’il plaît à Dieu », a annoncé Me Salifou Béavogui, l’avocat de l'artiste, selon les médias locaux. Ils sont accusés d’attroupement interdit sur la voie publique.

Elie Kamano a été arrêté ce lundi matin par les forces de l’ordre lors d’une manifestation qui était interdite par les autorités de la ville de Conakry. Il a été conduit à la direction centrale de la police judiciaire où son interrogatoire a eu lieu.

A la tête d’une organisation dénommée « la jeunesse s’organise maintenant pour son avenir » (JOMAA) regroupant plusieurs autres organisations de la société civile, Elie kamano voulait protester contre un éventuel 3ème mandat pour le président Alpha Condé. Ce dernier n’a jamais dit qu’il modifierait la Constitution pour se présenter une nouvelle fois, mais n’a pas aussi dit qu’il ne le fera pas. L’entretien du doute sur le sujet amène certains à croire qu’il veut se présenter.

Selon l’article 27 de la Constitution guinéenne, « en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non. »

Plus loin, l’article 154 verrouille toute modification de la Constitution concernant la durée et le nombre des mandats : « le nombre et la durée des mandats du président de la République ne peuvent faire l’objet d’une révision ».

Cette arrestation intervient après celle de février 2017. A l’époque l'artiste protestait contre la fermeture des écoles.

Il faut dire que le reggae-man est un habitué des tribunaux du pays. En 2014 également, il a été inculpé par la justice guinéenne pour « offense au chef de l’Etat ».

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