Quand l'OIM soutient financièrement les Guinéens rentrés au pays

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En six mois, 600 migrants guinéens ont été rapatriés de la Libye vers la Guinée. Ce retour financé par l’Union européenne est organisé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Celle-ci aide notamment les migrants à se réintégrer socialement et à bâtir un projet économique.

Chaque année, des milliers de jeunes Guinéens quittent leur pays, parfois au prix de leur vie. Ils traversent le désert du Sahara et la mer Méditerranée pour aller chercher un avenir en Europe, le plus souvent en passant par le Maroc ou la Libye.

Depuis début 2017 cependant, des centaines de Guinéens coincés en Libye ont été rapatriés. Certains préfèrent en effet rebrousser chemin plutôt que d'attendre un éventuel passage vers l'eldorado européen dans des conditions souvent très précaires. "Nous avons fait tout le mois de ramadan en prison", raconte Moussa Diakité qui vient de rentrer.

Nouvelle perspective économique

Mamadou Sadjo Diallo, un autre Guinéen, s'est présenté volontairement à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour réclamer son rapatriement. Depuis qu'il est rentré et grâce à l'argent offert pour faciliter son redémarrage, il a pu développer une affaire de taxi. "Ils nous ont dit qu'ils allaient nous donner une somme de 4,5 millions de francs guinéens [environ 400 euros] mais pas en espèces", se souvient le jeune homme.

"Je leur ai dit que je pouvais faire moto taxi alors ils m'ont expliqué qu'il fallait aller voir un vendeur de moto puis leurs envoyer la facture. J'ai fait le taxi pendant un certain temps puis j'ai revendu la moto et j'ai pu m'acheter un véhicule. Actuellement, je suis conducteur de taxi."

Faciliter la réinsertion

Ce programme d'aide, baptisé "Renforcement de la gouvernance des migrations et soutien à la réintégration durable des migrants en République de Guinée" a été lancé en avril 2017 pour une période de trois ans. Il couvre six régions administratives de Guinée. Il est financé par l'Union européenne à hauteur de 54 milliards de francs guinéens (environ 5 millions d'euros).

"L'OIM a débuté cette assistance, qui est strictement humanitaire, au niveau de Tripoli", explique Michael Sima, chef des programmes de l'OIM en Guinée. "Nous allons poursuivre ce programme et voir comment on peut faciliter l'intégration des personnes une fois rentrées chez elles."

En Guinée, plusieurs initiatives conduites par des organisations non gouvernementales visent à convaincre les jeunes de ne pas partir. Ces actions sont notamment centrées sur des sensibilisations à travers les médias.

Bangaly Condé

Source: infomigrants

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