Report au 21 octobre de la comparution du président de la Céni

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La citation à comparaître ce jeudi 7 octobre 2010 du président de la Commission électorale nationale indépendante de Guinée (Céni), accusé par un parti politique de vol de procès verbaux lors du premier tour de la présidentielle, a été reportée au 21 octobre prochain. Cette action en justice intervient juste avant le second tour de la présidentielle, prévu le 24 octobre, et qui doit départager les candidats Cellou Dalein Diallo (43% des voix au premier tour) et Alpha Condé (18%).

Lousény Camara, président de la Céni, se retrouve au cœur de la tempête. Depuis quelques semaines, ses détracteurs, à savoir Cellou Dalein Diallo et ses alliés politiques, l'accusent de partialité et de fraude. Ils veulent obtenir un nouveau vote au sein de la Commission électorale afin de l'écarter.

L'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, a porté plainte contre lui pour la disparition de 109 procès verbaux au lendemain du premier tour de la présidentielle le 27 juillet 2010.

Une plainte qui aurait dû être examinée ce jeudi 7 octobre 2010 au tribunal de Dixine. Mercredi, les alliés politiques de Cellou Dalein Diallo ont accusé le président de la Céni de vouloir manipuler le système informatique en ayant fait venir une société sud-africaine.

Une bataille où tous les coups sont permis

Face à cette vague d'accusations, Lousény Camara se veut stoïque. Il rejette en bloc les accusations de partialité. Et rappelle qu'il a été élu par une confortable majorité des membres de la Céni. Il reçoit le soutien du camp d'Alpha Condé qui voit en lui un rempart contre la fraude de leur adversaire.

Sur le fond, le problème est que depuis trois mois, les deux candidats veulent prendre le contrôle de la Céni ou du moins éviter qu'elle ne tombe entre les mains adverses. Une bataille où tous les coups sont permis et personne n'échappe au soupçon de partialité.

Exemple : le parti d'Alpha Condé réclame le départ de Rabiatou Sera Diallo du Conseil national de transition, car elle s'est prononcée pour la nomination d'un homme consensuel à la tête de la Céni. Dans ce climat plane l'ombre d'un boycott qui mettrait un terme aux ambitions démocratiques de la Guinée.

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