William Sassine d’outre-tombe : « Guinée ou Les révoltés du Bounty dans le Titanic » (Saïdou Nour Bokoum)

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J’ouvre ici une des coursives du bateau guinéen devenu, Les révoltés du Bounty dans le Titanic. Deux tragédies historiques transposées à l’écran par Hollywood. Mais mon propos ne prend de sens qu’en lisant les histoires vraies de ces deux catastrophes humaines séparées par deux siècles. Les révoltés du Bounty étaient l’équipage d’un navire dont le capitaine était contesté par ces derniers pour son extrême rigueur, voire sa cruauté. Ils le jetèrent à l’eau et décidèrent de rester dans l’île dont ils traitèrent les natifs en quasi-esclaves, mais ces derniers finirent par les massacrer. Le capitaine quant à lui, put parvenir en Angleterre dans une simple chaloupe au terme d’un parcours inouï et héroïque de 7OOO kilomètres.

Les révoltés du Bounty étaient l’équipage d’un navire dont le capitaine était contesté par ces derniers pour son extrême rigueur, voire sa cruauté. Ils le jetèrent à l’eau et décidèrent de rester dans l’île dont ils traitèrent les natifs en quasi-esclaves, mais ces derniers finirent par les massacrer. Le capitaine quant à lui, put parvenir en Angleterre dans une simple chaloupe au terme d’un parcours inouï et héroïque de 7OOO kilomètres.

 

Le film Le Titanic, mieux connu par les Guinées – en principe – fit naufrage en heurtant un bloc de glace et tous ses passagers restèrent dans les bas-fonds, sauf quelques miraculés, dont une dame qui relate l’histoire et que Hollywood transformera en une merveilleuse idylle entre deux jeunes premiers ; mais si l’acteur Léonardo Di Caprio est devenu le Brando du 21èmesiècle qui jouait le meneur de la mutinerie du Bounty, Kate Winslet sa partenaire semble être retombée dans les bas-fonds en compagnie de la carcasse du Titanic, tout comme Rose, le personnage qu’elle incarnait. Qui se souvient de ces deux-là ? Ainsi en est-il de la Guinée d’aujourd’hui : une classe hégémonique est au gouvernail d’un navire qui a mis le cap sur nos dorsales gonflées de minerais, naviguant entre le mont Nimba ou le Simandou. La masse qui croupit dans les cales, serait le conglomérat des roturiers embarqués sur le Titanic, en partance pour le paradis de l’émergence, en compagnie des BRICS, (1) en chantant « Guinea’s back ! », pendant que les Sirs et dames de l’aristocratie londonienne, vautrés dans ses cabines de luxe, croient que le Titanic les emportait vers « le rêve américain ». L’imbrication et l’analogie de ces deux drames historiques est encore plus cruelle avec la suite de l’aventure des révoltés du Bounty «échoués aux Îles Pitcairn, après avoir jeté leur capitaine à la mer. En effet se sont retrouvés très vite pires dans la cruauté, envers des populations de l’île où ils avaient décidé de planter le drapeau félon de leur « indépendance » ; populations réduites à « être » des bêtes de somme. Mais « Les sauvages » se révolteront à leur tour contre les rebelles blancs assoiffés de liberté devenus maîtres pourfendeurs de libertés. Les sauvages ilotes, leurs hôtes, seront à la hauteur de leur « réputation » européocentriste : « sauvages », « cruels », en maniant des haches, des sagaies, voire leurs crocs, etc.

 

L’Etat sauvage qu’est devenue la Guinée est ce bateau sur lequel se sont embarqués les passagers du Titanic, les sauvages de la Polynésie et piloté d’abord par Trevor Howard, puis par Marlon Brando et l’équipage révolté. Quand des« vendeurs de takoula, des marchandes de kou kalama, quand des danseurs de doumdoumba »,sont promus aux plus hautes fonctions de l’Etat, alors que de jeunes cadres honnêtes et compétents n’ont le choix qu’entre moisir ou mourir, il ne reste plus au grand metteur en scène de la tragédie guinéenne, maître du « final cut », qu’à faire comme leurs modèles hollywoodiens, la promotion et l’hégémonie d’une « classe » cruelle, engoncée dans la jouissance avec les beautés tropicales, en refusant d’affronter la Loi anglaise et les rigueurs de la sélection par la compétence.

 

Mais nous sommes bien en Guinée et pas au bord de la Tamise et voilà qu’à l’occasion du 20èmeanniversaire de sa mort, d’outre-tombe, William Sassine qui, à 53 ans a trinqué sa vie à notre santé, après avoir donné des conseils à Fory Coco, le général président d’alors revoici Sassine , suppliant Alpha Condé.

 

Ainsi :

 

Alpha fais comme Julius Niéré, ne fais pas comme Idi Amine

Alpha fais comme Rawlings, Kufuor, ne fais pas comme Eyadéma

 

Alpha fais comme Amadou Toumani Touré, Alpha Oumar Konaré, ne fais pas comme

Moussa Traoré

 

Alpha fais comme Kérékou, ne fais pas comme Paul Bya

 

Alpha, fais comme Abdou Diouf, ne fais pas comme Ali Bongo ou Sassou Nguesso

 

Alpha, fais comme Abdoulaye Wade, ne fais Pas comme Idriss Déby

 

Alpha fais comme Senghor, ne fais pas comme ton ami Issoufou du Niger

 

Alpha fais comme Yaya Jameyh grâce à toi (?)

 

Ne fais pas comme..Alpha Condé en Guinée.

 

Alpha j’ai vu les Révoltés du Bounty à Kankan

 

C’était au cinéma de papa.

 

Quant au Titanic,

 

Je suis parti l’année où il naquit

 

Le Titanic ?

 

Il est né trois décennies avant moi

 

Alors j’ai quitté Alfa

 

Pour rejoindre Oméga

 

Le même bateau quoi :

 

Les Révoltés du Bounty dans le Titanic !

 

Héé Kéla !

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