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IL FAUT ARRÊTER DE RIDICULISER LA GUINEE.

Naturellement, le ridicule n'a jamais tué en Guinée. S'il a existé des ailleurs où le sentiment d'honneur a poussé des hommes politiques à se donner la mort plutôt que de subir l'épreuve du ridicule de leurs actions publiques à effets incommensurablement négatifs pour leur pays, ce sentiment est loin d'avoir effleuré ceux qui ont prétendu diriger, jusqu'ici, la Guinée.

Si ce sentiment d'honneur avait existé dans notre pays, l'encadrement socio-politique et ses acolytes en aurait,depuis longtemps, été radicalement fauché par la mort. Ceci pour dire que le pays peut aller à vau-l'eau, tout peut continuer à se dégrader , on continuera quand même à entendre les mêmes optimismes, les mêmes déclarations lénifiantes de « bonne foi » sans que les dirigeants songent à en tirer pour eux des conclusions en démissionnant de leurs fonctions pour l'intérêt de la Nation.

Ils fermeront les yeux pour ne rien voir; se boucheront les oreilles pour ne rien entendre, et surtout ne ressentiront pas le ridicule qui couvre le pays aux yeux de l'extérieur.Ceux d'aujourd'hui, les membres du CNDD et leur chef ne ressentent même pas qu'en ce début du 21e siècle, un coup d'Etat n'est ni moins ni plus qu'un acte de grand banditisme. A la différence du banditisme ordinaire quelle qu'en soit la taille et dont les membres achètent eux-mêmes leurs « outils de travail »; les fusils et canons dont se servent les acteurs du banditisme-coup d'Etat ont été payés par la collectivité nationale. C'est l'aspect le plus immoral et le plus dégradant humainement pour les auteurs de coup-d'Etat. C'est en considérant cet aspect que les Guinéens doivent cesser, pour l'honneur de leur pays, de considérer comme « Père de la Nation » un auteur de coup d'Etat qui semble loin d'être un libérateur.

Le trait dominant qui a été le plus observé chez nos dirigeants a été celui des héros du cinéma populaire comme King Kong ou Terminator qui n'ont agi que par leur force brutale pour soumettre l'environnement.Un environnement constitué de citoyens toujours traité en bétail et dont certains,rompus à courber l'échine, se prêtent volontiers à ce rôle de bétail humain.

Les apprentis sorciers qui ont règné ,jusqu'ici sur la Guinée, n'ont jamais pensé qu'une société humaine ne se menait plus comme du bétail, aux 20e et 21e siècles. A chaque fois, on constate que le type de gouvernement qu'ils installent , se termine mal. Le pays s'en sort démoli et les populations déboussolées. J'ai écrit récemment que la culture du mensonge et de l'imposture était toujours au pouvoir en Guinée .En référence à ce rappel, le handicap majeur de Moussa Dadis Camara et du CNDD est leur approche amateuriste de la chose publique qui ne pourra pas leur permettre de relever le pays et encore moins de l'organiser en Etat démocratique.

Cela ne s'improvise pas. Dadis et ses compagnons viennent d'en administrer une preuve supplémentaire en recourant à la vieille méthode pédégiste usée du complot extérieur permanent contre la Guinée.Des forces d'invasion seraient massées aux frontières de la Guinée-Bissau, du Sénégal et du Libéria. Le recours à ce stratagème montre d'une part le manque cruel d'imagination au pouvoir et le désarroi actuel dans l'action du CNDD,et d'autre part, une manoeuvre d'appel aux Guinéens à se grouper autour de Dadis pour retarder des élections à organiser, (voir articles de Mamadou Billo Sy Savané, « Manoeuvres dilatoires dangreuses: les mensonges du CNDD » et d'Ibrahima Kylé Diallo, « Aucun caporal n'est capable de contrer la bande du capitaine Hachisch »).

Sur ce point , j'ai comme ressenti , une espèce de regrets des auteurs du coup d'Etat du 23 décembre 2008, de s'être pressés d'avoir fait la promesse d'une transition rapide.Ils l'ont d'ailleurs fait savoir en affirmant plus d'une fois que ce sont eux, miltaires, qui ont risqué leur vie en conquérant le pouvoir.Les regrets d'une remise rapide du pouvoir à des autorités démocratiquement élues sont, on ne peut plus clairs.

Le recours aux attaques supposées à nos frontières , devrait montrer à tout Guinéen que nous avons à faire à des miltaires pour lesquels redresser l'Etat guinéen est au-dessus de leur savoir-faire. Guinéennes, Guinéens, sortez de vos illusions! Ce ne sont pas les hommes du CNDD qui vous sortiront de la mouise.C'est le pouvoir qui les intéresse. Ne vous laissez pas convaincre par des mots sans signification pour ceux qui les prononcent. Ils peuvent sembler être ce que vous leur devinez comme sentiment de « bonne foi », cela peut du reste paraître inconsciemment de bonne foi pour Dadis. Mais qu'est-ce que la bonne foi sans aucune perspective « concrétisable » au regard de la destinée d'un peuple ?

Il faut, Guinéennes et Guinéens, que vous sachez que la seule bonne foi ne peut continuer à servir d'excuse à l'incapacité de ceux qui se sont autoproclamés vos dirigeants et qui n'ont su vous présenter que des gesticulations stériles et des discours creux.L'extrême faiblesse de notre peuple est cette permanente foi en la « bonne foi » des marchands d'illusions qui ont régenté la Guinée de 1958 à aujourd'hui.

On ne peut pas envisager un avenir meilleur en pardonnant à partir de leur « bonne foi » les anciens Présidents et celui d'aujourd'hui du mal dont ils sont les auteurs Pour ce qui est d'aujourd'hui, il faut aller au-delà de la « bonne foi » que Dadis et ses compagnons proclament sur les audits et sur les autres grands chantiers. C'est la cohérence de tout ce qui a été concrètement entrepris qu'il faut examiner.

Or il semble que la part du vent l'emporte sur le reste. Il faut que Dadis et ses compagnons se rendent compte qu'on ne peut pas continuer à se contenter de promesses faites à partir de bonne foi. Il faut qu'ils cessent de surdimensionner leur capacité à gouverner le pays. Ils ne contribueront qu'à entraver son évolution .Dans un pays, un Président ne peut pas que compter sur ses conseillers, il doit aussi et surtout impulser les principales actions à mener. Il faut surtout qu'au CNDD, on se rende compte qu'un pays ne se gouverne pas seulement , aujourd'hui, avec des armes.

La naïveté, par exemple, d'avoir menacé, il ya peu, des magistrats s'ils ne se soumettaient aux caprices du pouvoir, de les remplacer par de jeunes magistrats qu'on aurait envoyés se former ailleurs, montre les limites de Dadis dans la gouvernance du pays. C'est de ne pas savoir que nul n'est confirmé dans une profession tant qu'il n'y a pas exercé des années durant, de jeunes magistrats ne peuvent pas remplacer au pied levé la compétence de magistrats ayant exercé de longues années..Cette menace des magistrats demeure un exemple d'ignorance de ceux qui prétendent gouverner la Guinée.

Certes, dans l'Armée guinéenne, un capitaine a pu se proclamer Commandant Suprême des Forces armées guinéennes, mais il reste à savoir la rélle capacité d'une telle armée dans un contexte de confrontation internationale .

Seulement en Guinée : titre équivaut à compétence. La mamaya assourdissante qui se mène journellement n'aidera pas à sortir la Guinée de la médiocrité d'autant plus que chaque huile de ce monde à l'air de s'affubler et de se satisfaire de titres ronflants qui n'ont de valeur que sur le sol de Guinée et pour les seuls qui se griment d'Excellences ou d'Honorables. Les griseries que le chef du CNDD et ses compagnons affectionnent tant de s'appeler Président ou Ministres ne feront pas progresser la Guinée mais la plongeront davantage dans un sous-développement total.

C'est pour éviter une telle perspective qu'il faut que la préparation d'élections sans magouilles soit énergiquement entreprise.

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Commentaires

  • anonyme
    les guineens sont en retards sur tout les plans laissons l idee de venseance et mettons-nous au travail j ai vu des choses chez les blancs et je me suis pose la question de quoi la guinee est incapable.

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