La CPI fait état de crimes contre l'humanité en Guinée

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La procureur adjointe de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, qui achevait vendredi 19 février 2010 une mission de trois jours en Guinée, a estimé « que des crimes de l'ordre de crimes contre l'humanité » avaient été commis le 28 septembre 2009 par les forces de l'ordre à Conakry. La CPI devra dire prochainement si le massacre d'opposants par la junte au pouvoir en Guinée relève de sa compétence.

Emboîtant le pas à la commission d’enquête internationale mise en place par les Nations unies, la Cour pénale internationale, au terme de trois jours d’enquête en Guinée, a conclu que le 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry et dans les environs, « des hommes en uniforme se sont attaqués à des civils, ont tué et blessé. En plein jour, ils ont brutalisé, violé et soumis des femmes à des violences sexuelles inouïes ». Ce sont les propres termes de Fatou Bensouda, la procureur adjointe de la CPI.

Ces conclusions « se passent de commentaires », affirme un observateur averti de la justice internationale. Cela dit, il ne reste plus à la justice guinéenne qu’à se saisir du dossier. « A défaut, la Cour pénale internationale le fera à sa place », martèle la responsable de la mission de la CPI. Fatou Bensouda a indiqué, au cours d’une conférence de presse, « en tant que procureur adjointe de la CPI, je retire de cette visite le sentiment que des crimes de l’ordre de crimes contre l’humanité ont été commis en Guinée ».

Pour enfoncer le clou, et en guise d’avertissement, le Sénégalais Amady Bâ, chef de la section de coopération du bureau du procureur Moreno-Ocampo, a déclaré que « la CPI, sous aucun prétexte, ne tolèrera un simulacre de procès ».

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