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Deux leaders du FNDC arrêtés en Guinée: des «pratiques illégales» selon leur avocat

SseEn Guinée, Ibrahima Diallo et Sekou Koundouno, deux membres de la coordination nationale du FNDC, ont été interpellés, vendredi 6 mars à Conakry, et placés en garde à vue. Leur avocat dénonce des « pratiques illégales » et le Front national de défense de la Constitution réclame leur « libération immédiate ».

Les jeunes hommes sont deux figures de la société civile guinéenne mobilisée depuis octobre dernier contre le projet de nouvelle Constitution qui pourrait ouvrir la voie à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.

Dans un communiqué, le FNDC dénonce « un enlèvement » visant à « réduire au silence les opposants » et réclame leur libération immédiate. L’interpellation s’est déroulée en début de soirée de vendredi  et dans des conditions violentes, selon un témoin.

« Des arrestations musclées »

« Sans aucun respect des règles de forme, ils ont été kidnappés à leur domicile et conduits à la direction nationale de la Police judiciaire. Il suffisait simplement de leur envoyer des convocations, ils allaient répondre, au lieu qu’une escouade de policiers cagoulés débarque dans des pick-ups. Ce sont des arrestations musclées sous forme d’humiliation », dénonce leur avocat, maître Salifou Béavogui.

Une source sécuritaire évoque « une affaire de violences, de menaces et d'associations de malfaiteurs » avant d’ajouter que « l’enquête est en cours ».

Le matin même, les deux militants animaient une conférence de presse dénonçant des « kidnappings » et des « arrestations arbitraires » parmi les opposants.

Pour maître Béavogui, ce qui s’est passé confirme le contenu du point de presse.

« Aujourd’hui, il y a près d’une centaine de Guinéens qui ont été libérés après avoir été arrêtés, dans les même circonstances. Où vont-ils se plaindre ? Auprès de qui ? Pour avoir quelles réparations ? La liste est longue et inquiétante », souligne-t-il.

Contacté par RFI, le ministre de la Sécurité n’a pas souhaité commenter l’affaire pour l’instant.

Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno ont été condamnés, en première instance, à de la prison ferme, en octobre dernier, pour avoir appelé à manifester contre le projet de nouvelle Constitution, avant d’être remis en liberté dans l’attente de leur procès en appel.

Le Collectif des avocats, rassemblé pour défendre les deux activistes, s’est rendu à la direction nationale de la Police judiciaire mais l’accès à leurs clients leur a été refusé, selon maître Béavogui.

Source: RFI

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