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Lappé Bangoura: « le point faible de la Guinée, c'est le mental »

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Fraîchement nommé sélectionneur de la Guinée, Lappé Bangoura s’est exprimé sur RFI pour évoquer les conditions de sa nomination et ses projets. Le technicien guinéen, qui va garder une partie du staff technique de son prédécesseur, Luis Fernandez, entend insuffler un mental de gagneur à ses joueurs. Premier test: le 30 août en match amical contre l’Egypte.

RFI : Lappé Bangoura, il y avait une liste de plusieurs noms pour prendre la sélection guinéenne. Qu’est-ce qui a, selon vous, fait pencher la décision en votre faveur ?

Lappé Bangoura : Je crois que ma motivation a beaucoup attiré l’attention de la fédération. Ma motivation s’articulait sur trois éléments : ma volonté sans cesse d’aider le football guinéen. Sans moyens, j’ai toujours tenté de faire évoluer notre football. Le deuxième élément, c’est mon expérience acquise pendant plus de 20 ans sur le terrain. J’ai eu le privilège de coacher tous les clubs d’élite de la Guinée, ainsi que toutes les catégories des équipes nationales. La dernière, l’équipe nationale locale, s’est illustrée au Championnat d'Afrique des Nations (ndlr : la Guinée est allée jusqu’en demi-finale pour sa première participation). A tout cela, s’ajoutent les multiples formations et diplômes que j’ai eus tant en Afrique qu’en Europe. Sans compter ma connaissance psychosociale du pays et aussi le facteur financier, car mes prétentions étaient moins élevées que celles des expatriés. Je crois que tous ces facteurs ont milité en ma faveur.

Votre concurrent au poste de sélectionneur, Jean-Marc Nobilo, a été nommé directeur technique national. Quelle sera son rôle dans l’optique d’une collaboration avec vous ?

Généralement, les rapports entre la DTN et la sélection sont des rapports des consultations, d’échanges d’idées, et chacun, de son côté, œuvre pour la promotion du football, de la base au sommet, la formation des formateurs. On aura à échanger particulièrement sur ces questions.

La Guinée sera absente de la prochaine CAN 2017 au Gabon. Aujourd’hui, l’objectif est la Coupe du monde 2018 qui commence en septembre, avec un groupe que vous partagez avec la Tunisie, la Lybie et la RDC. Quel sera le programme de préparation de votre premier match qui se jouera en Tunisie ?

J’ai une très bonne connaissance du football guinéen. Je connais nos points faibles surtout sur le plan psychologique, parce que sur le plan technique, on a des atouts et du talent. On a un match amical contre l’Egypte, on va commencer le travail psychologique et mettre en place une équipe qui sera certainement le support de celle qui jouera contre le Zimbabwe pour la dernière journée des éliminatoires de la Can 2017. A partir de là, on aura une idée de l’équipe qui fera face à la Tunisie. 

Pour vous, le principal problème de la Guinée est psychologique ?

Absolument ! Je me réfère à l’équipe que j’ai eue au Chan. Dès que j’ai eu ce groupe, j’ai travaillé sur l’aspect mental, on est allé jusqu’en demi-finale et nous avons perdu aux tirs-au-but contre le détenteur de la coupe, le Congo (RDC). On a vu une équipe qui, mentalement, remontait des buts, qui a pu se qualifier contre le Nigeria.
Avec une équipe mixte, avec des professionnels, si nous gardons le même mental, on aura une équipe compétitive. Je suis convaincu qu’on y arrivera.

L’un de vos objectifs aujourd’hui est-il le retour des cadres comme Kevin Constant ?

Il est fondamental de prendre contact avec tous ceux qui sont susceptibles de jouer avec la Guinée et voir leur motivation, leur volonté de venir défendre les couleurs. Après, je saurais qui appeler. Le groupe qui a joué au Swaziland est bien, et ceux qui étaient absents, on va voir comment faire. Par exemple, Amadou Diawara, de Bologne, qui n’est jamais venu, ou encore Bouna Sarr de Marseille, nous irons vers eux et voir s’il n’y a pas d’autres problèmes. La porte n’est fermée à personne.

Source: RFI

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