Renvoi au 3 mars du verdict du procès de militaires accusés de manquements

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Un tribunal militaire de Guinée a renvoyé au 3 mars son verdict du procès de six militaires accusés de manquements lors d'une attaque contre le domicile du président Alpha Condé en 2011, a constaté un journaliste de l'AFP. Le verdict, initialement prévu jeudi, est "renvoyé à huitaine", au 3 mars, a déclaré le juge Sékou Dany Keïta, un magistrat civil qui préside le tribunal militaire devant lequel ont comparu les six accusés.

Sans plus de détails, il a mis fin à l'audience qui a rassemblé une foule nombreuse au tribunal ainsi que les six prévenus, dont l'ex-chef d'état-major de l'armée, le général Nouhou Thiam, et l'ancien préfet de Dubréka, le lieutenant-colonel Mamadouba Bondabon Camara, tous en détention depuis juillet 2011.

En se rendant à l'audience, "la défense pensait que cette affaire allait prendre fin aujourd'hui", a expliqué un des avocats, Me Salifou Béavogui, dans une brève déclaration à la presse. "Mais hélas, le tribunal vient de proroger le délibéré pour des raisons que nous ignorons", la défense espère que ce report "va être le dernier et qu'à la date du jeudi 3 mars 2016, nos clients pourront recouvrer leur liberté", a-t-il ajouté.

Les six prévenus ont été inculpés de "désertion et violations de consignes" lors de l'attaque du domicile privé du président Condé le 19 juillet 2011. Présentés initialement à une cour d'assises en 2013, ils ont été renvoyés devant un tribunal militaire. Lors du procès, le procureur a requis contre les accusés la peine maximale, deux ans de prison, soit davantage que la période de leur détention préventive.

Selon le code pénal, les déserteurs encourent de 3 mois à 2 ans de prison ferme alors que la violation des consignes est punie par 2 à 6 mois de prison ferme.

Tenus comme les principaux responsables de l'attaque, le commandant Alpha Oumar Diallo - présenté comme le cerveau de l'assaut - ainsi que l'officier Jean Guilavogui, ont été condamnés en juillet 2013 à la réclusion à perpétuité, huit autres accusés écopant de 2 à 15 ans de prison. Dix-sept des accusés, civils et militaires, ont été relaxés.

Source: AFP

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