Les consultations nationales pour la réconciliation démarrent le 1er mars

Vincent coulibaly et el hadj mamadou saliou camara

Les consultations nationales pour la réconciliation en Guinée démarrent le 1-er mars, annonce un communiqué signé de la Commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale co-présidée par l’archevêque, Vincent Koulibaly, et le grand imam de Conakry, El hadj Mamadou Saliou Camara.

Selon le communiqué reçu vendredi à APA, la Commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale rappelle que des pré-consultations se tiennent à Conakry, Kindia et Boké depuis le 22 mars. Elles s'achèvent samedi. Sur la base de ses différentes sessions à Conakry et dans toutes les régions administratives, la Commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale, avec l'appui du Système des Nations Unies, bénéficie depuis décembre 2015, de l'expertise d'un cabinet international chargé de conduire des consultations nationales.

Selon le communiqué, ces consultations se dérouleront, « à travers des entretiens individuels, des rencontres communautaires et avec des groupes spécifiques ainsi que l'écoute des guinéens de la diaspora».

Depuis 2011, rappelle le communiqué, le grand Imam de la mosquée Fayal de Conakry et l'Archevêque Vincent Koulibaly se sont engagés « dans un processus de réflexion sur les modalités et les conditions de mise en œuvre de la réconciliation nationale en Guinée.»

La Guinée est un pays dont l'histoire a été depuis l'indépendance en 1958, marquée par des périodes sombres, dont la dictature de Sékou Touré, qui a fait de nombreuses victimes civiles et militaires. Le règne de son successeur Lansana Conté, à partir de 1984, ce jusqu'en 2008, a aussi connu quelques ratés, dont la purge au sein de l'armée survenue le 5 juillet 1985. A cela, s'ajoutent les convulsions sociopolitiques enregistrées en 2006 et 2007, qui se sont soldées par des répressions perpétrées par l'armée. Les mauvaises actions se sont poursuivies sous le règne de la junte militaire de Dadis Camara, avec le massacre survenu le 28 septembre 2009, au grand stade de Conakry. Il y a eu 157 morts et une centaine de femmes et de filles violées par des hommes en uniforme, selon un rapport des Nations Unies. Les manifestations politiques enregistrées depuis l'avènement du président Alpha Condé au pouvoir en décembre 2010, ne sont pas à occulter, à cause de leur caractère violent. L'opposition brandit le chiffre d'une soixantaine de ses militants tués à ces occasions.

Source: APA

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