Forum Economique Ivoiro Guineen : une cérémonie d’ouverture presidee par le premier ministre, Mamady Youla

Guineen conakry cgeci 0018

Le forum économique ivoiro guinéen s’est ouvert sous les auspices du renforcement des liens d’amitié et de coopération. Présidée par Premier Ministre de la République de Guinée, Monsieur Mamady Youla, cette cérémonie d’ouverture a été marquée par une série d’allocutions.

Dans son intervention de remerciement, le Président Jean- Marie Ackah n’a pas manqué d’exprimer sa joie de voir, le rêve nourrit par les secteurs privés ivoirien et guinéen, de se rencontrer au cours d’un forum économique, se réaliser.

Ce forum s’est tenu en dépit des nombreux appels faisant état de la restructuration en cours du secteur privé guinéen.
Il a donc inviter ses pairs du secteur privé à l’unité en indiquant que : « nous secteur privé devons retenir que c’est dans l’union que nous sommes forts ».

Le Président Ackah a poursuivi son propos en faisant remarquer que cette coopération entre les deux secteurs privés doit se faire dans les deux sens. C’est pourquoi, il a tenu à inviter ses pairs guinéens à effecteur le déplacement à Abidjan pour prendre part à la prochaine édition de la CGECI ACADEMY qui se tiendra au mois de septembre 2017. Tout en indiquant que cette édition qui aura pour thème « devenir un champion national », verra la participation de la Guinée, en qualité de pays invité d’honneur.

Pour le Président du Conseil National du Patronat Guinéen, l’ordre économique mondial basé sur l’établissement des marchés communs dans des espaces plus vastes, commence toujours par des relations transfrontalières des pays unis par l’histoire et la géographie. C’est pourquoi, M. KABA ANSOUMANE, poursuivra son propos en indiquant que le brassage des populations entre la Côte d’Ivoire et la Guinée depuis l’époque médiévale a entrainé au fil du temps un flux d’échanges commerciaux qu’il faut à présent moderniser et intensifier.


Comme pour démontrer la volonté de ses pairs et lui de s’unir afin d’impulser une nouvelle dynamique au secteur privé guinéen, Monsieur Caba a voulu réaffirmé l’unité et la solidarité qui règne désormais entre les patrons guinéens.

Non sans inviter ses pairs ivoiriens, de la CGECI, à bien vouloir partager leur expérience avec leurs homologues guinéens. Cela pour aider ces derniers à parvenir à la reconstruction absolument nécessaire du tissu économique guinéen, qui a un très fort potentiel.

Pour le Ministre de l’industrie, la Guinée est un pays plein de potentiel, un pays très jeune, dynamique, plein de vivacité, un pays très riche en ressources naturelles, telles que les terres cultivables, les forêts, une ligne côtière maritime de plus de 320 km, et surtout un pays très riche en ressources minières et minéralières telles que le bauxite, le minerai de fer, l’or, le diamant et beaucoup d’autres. C’est un miracle géologique, agricole et hydrologique, au dire de certains observateurs.

Il poursuivra pour dire que si les entrepreneurs ivoiriens ont la vision, la détermination et l’ambition de répéter les mêmes succès commerciaux en Guinée que ceux qu’ils ont déjà accompli en Côte d’Ivoire, il y a de cela plusieurs années ; et s’ils ont confiance en l’avenir de la Guinée, ils ne doivent pas hésiter, car c’est maintenant qu’ils doivent investir.

Le Premier ministre guinéen, Mamady Youla, a ouvert les travaux du forum économique au Noom Hôtel de Conakry, dans la presqu’île de Kaloum à Conakry, après avoir reçu des mains du Président de la CGECI, un présent de la part de la délégation ivoirienne.

« En tournant votre regard vers la Guinée, amis de la Côte d’ivoire, vous regardez dans la bonne direction. Des plages côtières paradisiaques de la Guinée maritime aux splendeurs boisées de la Guinée forestière, notre pays est une parfaite synthèse des trésors de l’Afrique occidentale. Quant au peuple guinéen, il est connu et reconnu pour son hospitalité, son courage et sa sagesse », avait-il commencé, avant de rappeler l’objectif de la manifestation.
« L’objectif de cette mission économique est de promouvoir les échanges commerciaux entre nos deux pays car ceux-ci sont beaucoup trop faibles. En effet, la Guinée et la Côte d’Ivoire disposent de nombreux atouts pour le renforcement de leur relation économique qui pourrait contribuer considérablement au développement des deux pays. En plus de partager une frontière commune, nous devons ambitionner d’accroître l’investissement privé, gage d’un secteur économique en plein essor ».

Le gouvernement guinéen a pour objectif, poursuivra-t-il, la promotion des investissements privés étrangers. « Cela s’inscrit dans la perspective de la promotion des avantages comparatifs de la Guinée et la construction de partenariats stratégiques diversifiés qui nous engage à communiquer sur le potentiel de la Guinée », appuiera-t-il.

Le développement passe par la transformation des économies, notamment par l’industrialisation du continent, afin que l’Afrique absorbe une plus grande part de valeur ajoutée dans la transformation des matières premières qu’elle exporte, a ajouté le chef du gouvernement guinéen. C’est ainsi que le continent pourra créer encore plus de croissance, plus de richesse et plus d’emplois.

« Pour ce faire, nous sommes en effet convaincus que c’est le secteur privé qui contribuera à accélérer le développement économique de l’Afrique. Issu moi-même du secteur privé pour avoir dirigé, jusqu’à ma nomination au poste de Premier Ministre, le plus important projet dans la filière bauxite-alumine en Guinée, je sais mieux que quiconque le rôle prépondérant du privé. Grâce aux efforts déployés par le gouvernement et nos partenaires privés, la Guinée s’est hissé au rang de second exportateur de bauxite au monde. Par conséquent, je reste convaincu que seul un partenariat gagnant-gagnant à long terme, entre le secteur privé et le secteur public, permettra à notre économie de prospérer de façon pérenne. C’est le secteur privé qui, tout en étant la principale source d’emplois, va stimuler la croissance ».

Un message reçu cinq sur cinq par les opérateurs économiques ivoiriens et guinéens présents à ce forum, qui s’est achevé officiellement le soir du 12 juillet 2017 , avec le mot de clôture du ministre d’Etat guinéen chargé des questions d’investissements et des partenariats public-privé, Ibrahim Kassory Fofana.

Pour les hommes d’affaires, les rencontres B to B se sont poursuivies, et des visites guidées d’entreprises de renom du pays ont été organisées.
La signature d’un mémorandum d’entente entre les secteurs privés des deux pays, est également attendue pour le mois de septembre 2017, lors de la CGECI ACADEMY 2017. Et le Président Ackah a annoncé la création prochaine, d’un groupe d’impulsion économique,chargé de promouvoir les investissements et les échanges entre les deux pays.

Le président de la CGECI était accompagné, dans cette mission, outre la cinquantaine d’hommes d’affaires ivoiriens issus de secteurs divers, de ses vice –présidents, Philippe Eponon et Roger Boa Johnson.



LES PANELS ET SEANCES PLENIERES : les experts donnent leur point de vue

Plusieurs interventions ont meublés la série des panels et ateliers. Avec un panel et trois ateliers autour du thème central:

Il faut noter un fort engagement des représentants des deux secteurs privés qui souhaitent assurer la transformation des matières premières pour éviter de dépendre des spéculations liées à l’exportation.

Le secteur privé ivoirien invite ses frères ivoiriens à explorer tous les secteurs d’activités qui offrent des grandes perspectives d’investissement, notamment : l’agro industrie, la pêche, les services financiers et non financiers, les TIC, la gestion des déchets électroniques, les énergies renouvelables, le tourisme, la restauration collectives ; le tourisme, etc.

Pour sa part, Monsieur Marc WABI, Président de la Commission économie et développement de l’entreprise nationale a estimé qu’il était temps pour l’action. Il faut travailler pour un secteur privé uni et fort.

Il faut faire en sorte que dans chacun de nos pays il ait un secteur privé fort qui compte et qui est consulté dans la prise des décisions.

Il a exprimé la volonté du Président Jean- Marie ACKAH de travailler à la mise en place d’un groupe de promotion économique entre la Côte d’Ivoire et la Guinée.

C’est ensemble, en mutualisant les efforts, que nous arriverons à créer des entreprises africaines de demain.

Nous avons besoin de créer des acteurs de demain qui comptent. C’est en étant lucide que nous devons travailler à côté des gros acteurs internationaux, conclura Monsieur WABI.

Un chef d’entreprise ivoirien vivant en Guinée, en l’occurrence le Directeur général de UBA n’a pas manqué d’indiquer aux ivoiriens que la Guinée est une terre d’opportunité. Pour lui, il faut parler de champions régionaux, des champions africains. C’est pourquoi, il a indiqué aux chefs d’entreprises ivoiriens qu’ils peuvent devenir des champions en Côte d’Ivoire. Mais également des champions africains, s’ils s’allient avec des partenaires guinéens.




LES RENCONTRES B TO B : des partenariats scellés

Plusieurs rencontres B to B, réunissant plus de 200 entreprises ivoiriennes et guinéennes, ont été organisées en marge du forum. Ces rencontres ont permis à la délégation de chefs d’entreprises venus d’Abidjan, de nouer de nombreux contacts d’affaires et d’identifier les potentiels partenaires avec lesquels ils comptent développer des affaires en en Guinée. Car comme l’a indiquer le Président de la CGECI, l’objectif est de développer des activités économiques en Guinée, en partenariat avec des hommes d’affaires guinéen. Cela devrait se faire à travers des joints venture.

Source: Abidjan.net

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