Le spectre d'un coup d’Etat post-électoral

Son domicile n’a-t-il pas été attaqué, à l’arme lourde, en juillet 2011 ? Mais le chef de cet Etat extrêmement pauvre mais très riche en minéraux, - un "scandale géologique" -, n’a cependant pas vraiment peur d’un coup d’Etat organisé par des mercenaires étrangers, comme le suggère des informations du Canard enchaîné qui cite des rapports des services de renseignements français et américains. Certes, les autorités guinéennes ont bien arrêté ces derniers temps aux frontières des hommes au profil de "chien de guerre" et saisi quelques armes.

Tous les coups sont bons

Mais ce que redoute le plus le président, c’est, qu’après les premières législatives libres du 28 septembre, une agitation postélectorale - manipulée - ne déstabilise, voire ne renverse son fragile régime. C’est ce qu’a confié au "Nouvel Observateur" un proche du président Condé après s’être entretenu avec lui. Les violences pré-électorales ont déjà fait un mort et des dizaines de blessés. Et, dans le bras de fer qui oppose le président guinéen socialiste au milliardaire libéral franco-israélien Beny Steinmetz,  - fort dépité d’avoir été écarté par le nouveau pouvoir de l’exploitation de la plus grande mine de fer du monde -, tous les coups sont bons.

Aucun spécialiste ne doute d’ailleurs que les partis d’opposition ne soient financés par cet homme secret, puissant et impitoyable, déjà impliqué dans le sanglant scandale des "diamants de sang" en Sierra Léone. Heureusement, Alpha Condé a dans son camp un autre milliardaire juif, le financier-philanthrope américain George Soros. C’est lui qui a conseillé au gouvernement de remettre à plat tous les contrats miniers afin de sortir le pays de la misère.