Après HRW, la commission d'enquête de l'ONU sur les massacres du 28 septembre remet son rapport à Ban Ki-moon

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Après le rapport de l’ONG Human Rights Watch, qui suite à une enquête sur le terrain a émis l’opinion que des « crimes contre l’humanité » ont eu lieu à Conakry, c’est au tour de la commission d'enquête internationale sur les massacres du 28 septembre mise en place par l’ONU qui vient à l’instant de remettre son rapport au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

D’après le porte parole du sécrétaire général de de l’ONU, Ban Ki-moon examine actuellement le rapport qui porte sur les enquête menées du 25 novembre au 4 décembre 2009 à Conakry par trois experts humanitaires sur le massacre prémédité contre des militants de l’opposition au stade du 28 septembre.

Ban Ki-moon annonce son intention de « transmettre rapidement (le rapport) aux parties concernées, y compris le Gouvernement de la Guinée, l'Union africaine, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et le Conseil de Sécurité.»

Quoique la junte déclare consider l'envoi de troupes étrangères comme un « acte de guerre, Mr Alain Le Roy, chargé des opérations des Nations Unies de maintien de la paix a déclaré devant des parlementaires français que « la Cédéao d'une force africaine de 6.500 hommes, pourrait intervenir » en Guinée.

« Ce sont ces forces qui pourraient intervenir le plus rapidement en Guinée car elles sont à proximité » explique Mr Roy, car selon lui « malheureusement les opérations de maintien de la paix ne se déploient pas en un mois. Alors que les forces de la Cédéao sont juste à côté. Elles pourraient se déployer beaucoup plus rapidement ».

Ibn Chambass, sécrétaire général de la Cédeao a aussi insisté lors de la dernière rencontre de Ouaga pour l'envoi d'une « force de protection » de la population en Guinée.

Voici en intégralité, le communiqué de presse des Nations Unies sur le sujet.

« New York, le 17 décembre 2009 - Le Secrétaire général a reçu le rapport de la commission d'enquête internationale sur les évènements du 28 septembre 2009 en Guinée. Ce rapport fait suite au travail effectué par la commission à Conakry, en Guinée, du 25 novembre au 4 décembre 2009 », a dit ce porte-parole dans une déclaration.

M. Ban « examine actuellement le rapport et a l'intention de le transmettre rapidement aux parties concernées, y compris le gouvernement de la Guinée, l'Union africaine, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et le Conseil de Sécurité », a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur le contenu du rapport.

La commission d'enquête internationale sur les violations des droits de l'homme commises est composée de trois commissaires : Mohamed Bedjaoui (Algérie), Françoise Ngendahyo Kayiramirwa (Burundi), et Pramila Patten (Maurice).

L'armée guinéenne est accusée d'avoir réprimé violemment le 28 septembre à Conakry des manifestations contre la junte au pouvoir du capitaine Moussa Dadis Camara, causant la mort de dizaines de personnes. Des viols ont également été

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