Après l’épisode Ebola, la Guinée de retour

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La maladie à virus hémorragique Ebola a plombé à plus d’un titre, les efforts d’émergence du gouvernement guinéen. Alors même que des questions se posent au sujet de la capacité des autorités à sortir la tête de l’eau, moins d’un an après la fin du mal, le pays affiche des performances en hausse dans plusieurs domaines. Des signes évidents du retour du pays de Sékou Touré sur la scène africaine.

S’il est une chose qui ne fait plus de doute actuellement, c’est la bonne santé dont fait preuve la république de la Guinée, moins d'un an après la fin de l’épidémie hémorragique à virus Ebola. Cette épidémie apparue dans le pays en mars 2014 avant de se propager vers le Liberia et la Sierra Leone, y a fait plus de 2500 morts en deux ans, avant d'être déclaré vaincue en juin 2016. Vu le caractère létal de la maladie, d’importants moyens financiers ont été déployés pour éviter au pays, une catastrophe humanitaire.

Mais ce qui retient surtout l’attention, c’est la facilité avec laquelle le pays s’en est remis. Les performances actuelles de la Guinée rassurent sur plusieurs plans.

Au plan politique, l’on note actuellement une main tendue du pouvoir à l’opposition. Un dialogue politique, soldé par un accord a eu lieu entre les deux parties. Chose qui annonce une bonne marche vers les élections municipales apaisées, plusieurs fois reportées. Au plan diplomatique, le président guinéen, Alpha Condé a été élu par ses pairs en janvier dernier pour présider l’Union africaine. Symbole d'une bonne vitalité de la  diplomatie guinéenne. Il faut aussi rappeler que l'ancien dictateur gambien a accepté de laisser le pouvoir au nouveau président élu, Adama Barrow, grâce à la médiation de dernière chance, conduite de main de maître par le professeur Condé.

Au plan économique, le pays fait actuellement montre d’une bonne reprise des activités. C’est donc sans surprise aucune que le conseil d’administration du Fonds Monétaire International a approuvé un nouvel accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la Guinée. Dans ce cadre, il a été accordé au pays, un montant total de 241,9 millions de dollars (221,8 millions d’euros), dont un décaissement immédiat de 25,2 millions de dollars.

Au sujet des droits de l’homme, les  multiples avancées effectuées par le pouvoir guinéen ont été reconnues par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies. Il faut aussi rappeler que l'arrestation du commandant Sidiki Toumba Diakité, aide de camp de l'ex-chef de la junte au pouvoir, Moussa Dadis Camara, lors du massacre d'opposants en 2009 à Conakry, constitue aussi une avancée majeure dans la lutte pour le respect des droits de  l'homme.

Ce sont là, des signes évidents qui marquent le grand retour de la Guinée sur la scène africaine, moins de trois ans après la fin de l’épidémie d’Ebola dans ce pays d’Afrique occidentale.

Christophe SESSOU

Source : beninmondeinfos.com

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