Comité de suivi de l'accord politique: la 11ème session fait le point de la situation

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Vendredi 16 juin 2017, la 11ème session du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016 s’est tenue au ‘’Petit Palais’’, de 10h à 13h, sous la conduite de son président, Général Bouréma Condé, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

C’était en présence des représentants de la Mouvance, de l’Opposition, de la Société civile et des observateurs que sont les Partenaires techniques et financiers.

Pour la première fois, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’est fait représenter par un de ses vice-présidents, Bakary Mansaré, qui, dans son intervention, a indiqué que sa présence à cette 11ème session se veut informative. Il a par ailleurs réitéré la disponibilité de la CENI à travailler avec tous ses partenaires électoraux, avant de se prononcer sur le processus de rédaction des termes de référence pour le recrutement d’un cabinet international d’audit du fichier électoral.

« Conformément aux différents courriers que nous avons reçus, nous avons tenu à apporter un éclairage par rapport aux requêtes qui ont été formulées. Nous sommes là aujourd’hui pour vous dire en fait que la CENI a examiné le cahier des charges. Elle va élaborer des TDR qui vont tenir compte de la substance de ce document et elle va lancer un processus de recrutement d’un cabinet international à temps utile. »

Il a ensuite été demandé aux rapporteurs de chacune des six commissions techniques de faire un exposé à l’attention des membres du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016. Ce sont :

_ la commission Fichier électoral ; 

_ la commission Élections communales ; 

_ la commission Neutralité ; 

_ la commission juridique ; 

_ la commission Indemnisation des victimes 

_ et la commission Communication.

Et comme il fallait s’y attendre en pareille circonstance, les membres du comité de suivi, à tour de rôle, ont fait des critiques, des suggestions et des propositions pour aller de l’avant.

L’honneur est revenu au président du comité de suivi, Général Bouréma Condé, de faire la synthèse de ce qui a été fait et ce qui n’a pas été fait à date, tout en notant les points de blocage et les dispositions pratiques à prendre.

L’honorable Amadou Damaro Camara, au nom de la Mouvance, s’est exprimé sur tous ces problèmes d’ordre politique et social qui défraient actuellement la chronique en Guinée. Il a émis le souhait de voir la paix préservée durablement dans notre pays.

Quant à l’honorable Cellou Baldé de l’Opposition républicaine, il a déclaré ceci au terme des travaux : « Nous nous félicitons sincèrement des avancées que nous avons eues aujourd’hui. Depuis huit mois, nous siégeons ici pour la mise en œuvre de l’accord politique. Mais c’est aujourd’hui, pour la première fois, que nous avons enregistré la présence des commissaires de la CENI qui se sont dits prêts à travailler avec le comité de suivi du dialogue pour faire avancer les points de l’accord »

Le ministre Bouréma Condé a une nouvelle fois insisté sur l’indépendance de la CENI. « Il ne faut pas occulter qu’à date, des efforts sont faits mais les gens attendent qu’on leur parle peut-être de chronogramme ou de date pour la tenue des élections. Toutes choses qui ne peuvent être faites et dites que par la CENI et par elle seule. Nous ne parlerons jamais en lieu et place de la CENI, qui est une institution indépendante. Mais nous faisons des efforts pour faire avancer les lignes », a-t-il déclaré.

Par rapport au projet de loi sur la CENI, il a tenu à donner cette précision pour éclairer la lanterne des uns et des autres : « Dans le rôle régalien d’un Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, la réflexion sur la CENI est une obligation. Cela est différent du dépôt d’une loi. Et la Mouvance et l’opposition peuvent, chacune, déposer une proposition de loi à l’Assemblée. Ce n’est pas interdit. Une loi, cela se dépose, cela se discute, cela s’amende et cela s’adopte. 

Le gouvernement, de son côté, réfléchit à ce qui peut être un projet de loi. Dès qu’on parle de loi, l’aboutissement est connu : c’est à l’Assemblée nationale ».

Le ministre Bouréma Condé, après avoir salué, au nom du président de la République, Pr. Alpha Condé et de son Premier ministre Mamady Youla, les parties prenantes au dialogue, les partenaires techniques et financiers, a prôné la paix, gage du développement harmonieux du pays.

« La solution en Guinée, c’est dans l’apaisement et le dialogue. Tout le monde a besoin de la paix (mouvance, opposition, société civile). Ceux qui prônent la violence n’ont pas besoin de la violence. 

Les invectives ne devraient pas avoir leur place dans notre société. Il faut se battre pour la paix en Guinée. Tout le monde en a besoin : jeunes, vieux, étudiants, élèves, soldats, journalistes, etc. », a conclu le Général Bouréma Condé.

Service Communication du MATD

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