Création d’une Cour de répression des crimes économiques

Sans titre1La Guinée se dote d'une Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ayant, comme objectif, celui de lutter contre la délinquance financière, notamment les détournements de deniers publics. Cette CRIEF aura un rôle clef dans un pays riche en ressources mais parmi les plus pauvres, en termes de revenus par habitant.

Cette Cour de répression est une justice pénale, au premier et au deuxième degré, qui a pour vocation de connaître des infractions économiques et financières: « Les détournements des deniers publics, ces infractions économiques et financières sont de la compétence de la CRIEF. Ce sont les infractions égales ou supérieures à un milliard [de francs guinéens]. La CRIEF va également connaître des questions sur la corruption, sur le blanchiment de capitaux, des infractions concernant le droit des affaires », souligne Madame la ministre de la Justice.

Maître Mohamed Traoré estime que c’est une rupture opérée par le CNRD: « La création de cette Cour marque la volonté de ne pas laisser impunis les scandales économiques que la presse rapporte tous les jours. Le président Alpha Condé n’a pas eu cette volonté de lutter contre les infractions économiques. Il en fait plutôt un moyen de chantage sur des adversaires, sur des agents de l’État ».  

Cette juridiction peut épingler tout citoyen guinéen « parce que justement personne n’est au-dessus de la loi et je pense que chacun d’entre nous, toutes les personnes qui occupent des charges publiques sont redevables. Tout le monde doit rendre compte au pays de sa gestion », nous précise Ousmane Kaba, leader politique.

Pour l’opposant Sidya Touré, c’est « un début de contrôle et de moralisation de la gestion publique, gage d’une prospérité partagée ».

 Mokhtar Bah, corespondant RFI à Conakry

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

 
×