Ensemble, changeons la Guinée

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Mouvance présidentielle et Opposition dite Républicaine, se disputent à couteaux tirés, le pouvoir suprême, avec comme principe de base à respecter, un " impératif catégorique" - SN Bokoum, qui est celui de la tenue d'élections libres et transparentes, pour assurer la sécurité, la justice et la paix dans le pays.

Cependant, les modalités d'organisation de ces joutes électorales, posent problème, en ce sens que les acteurs politiques, peinent à trouver de manière consensuelle, des compromis sur les variables ajustables du processus, à même de garantir la régularité et partant, la crédibilité du scrutin, ce qui d'ailleurs, donne présentement lieu à débat de sourds, dans le cadre du dialogue politique. À ce stade des tractations, l’on n’ira pas jusqu'à se substituer aux acteurs politiques, ou leur intimer une quelconque démarche citoyenne patriotique, pour trouver une issue heureuse à la crise, puisqu'ils sont, estime-t-on logiquement, assez matures et surtout enclins à défendre leurs intérêts particuliers, qui ne sont d'ailleurs pas forcément ceux du peuple de Guinée, dont la principale exigence, demeure à ce jour et à jamais, le maintien d'un climat de paix et de sécurité, favorable à l'amélioration des conditions de vie des populations à la base. Mais, force est de reconnaître qu'il est d'une nécessité impérieuse pour la survie de la nation guinéenne, qu'on en finisse une fois pour toute, avec ce cercle vicieux de violence politique, en prenant conscience du fait qu'avec le jeu de jonglage auquel se livrent les acteurs politiques, au grès des intérêts partisans, entre principe de respect des lois et consensus, les raccommodages de solutions conjoncturelles qui se trouvent hâtivement aux dissensions politiques et les convulsions sociales qu'elles engendrent, ne peuvent en aucun cas, garantir la stabilité politique et sociale et la consolidation des acquis démocratiques, nous contraignant ainsi, à un perpétuel recommencement. Ne dit-on pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets. C'est pourquoi, nous avons besoin aujourd'hui en Guinée, d'une vraie rupture. Rupture de fond en comble, pour repartir sur de nouvelles bases et cela suppose naturellement, une remise en question totale de la donne politique actuelle et les méthodes désuètes de gestion étatique qui la caractérisent, afin de susciter un sursaut national, susceptible de favoriser l'adhésion populaire, sur la base d'un nouveau contrat social, pour la reconstruction des fondements structurels et institutionnels, d'un État de Droit, respectueux des libertés individuelles et collectives et permettre ainsi, l'essor économique de la nation tout entière.

Mais, à y regarder de près, on devine aisément que le problème de fond dans cet imbroglio politico-social, est la question cruciale de la gestion du pouvoir, dont l'exercice actuel, jugé à tort ou à raison despotique et sectaire, crée et entretient de façon insidieuse, un sentiment d'exclusion, chez une frange non négligeable de la population. Une situation déplorable, qui donne politiquement matière à instrumentaliser, aux ethno-stratèges, dans leur macabre dessein du " diviser pour régner ".
 

Finalement, entre autres ébauches de solutions, pour sortir de ce bourbier merdique, l'on est en droit de supposer, que le partage du pouvoir entre belligérants, pourrait sans nul doute, atténuer les tensions politiques et les clivages ethniques. L'idée à propos, étant de procéder dans un premier temps, à une répartition horizontale et verticale des postes à responsabilité.
 

À cet effet, les deux finalistes de la prochaine élection présidentielle, doivent, et ce quel que soit le futur vainqueur, s'engager solennellement et officiellement à observer une sorte de moratoire, en acceptant de partager le pouvoir, pour les cinq années à venir, avec des critères, qui, au-delà des questions de compétence et de probité morale, tiennent compte d'une représentativité harmonieuse (l'équilibre ethnique étant utopique), des différentes tendances politiques et de la question du genre.
 
À) Répartition horizontale, par l'élargissement de la gouvernance aux différentes composantes socio-politiques :
 
- 50% Mouvance présidentielle
- 30% Opposition
- 20% Société civile
 
B) Répartition verticale, par l'élargissement de la gouvernance aux différentes catégories sociales:
 
- 50% de " Adultes et Vieux " (plus de 35 ans)
- 30% de Femmes
- 20% de Jeunes (35 ans maxi)
 
La constitution d'un tel gouvernement d'union nationale, donnerait plus de légitimité, à agir au nom du peuple, en s'attaquant prioritairement à certains dossiers brûlants, notamment:
 
- Liquidation du dossier du 28 septembre

- Révision de la constitution (revoir à l'occasion par exemple, la question de la candidature indépendante aux élections, la procédure de nomination aux postes stratégiques de haute responsabilité et dans les grandes régies financières de l'Etat, actuellement un pouvoir exorbitant et exclusif aux mains du seul Prési, en soumettant ces nominations à l'approbation des représentants du peuple, à l'assemblée nationale),.
 

- Relance du dossier des audits
 

- Mise en branle du processus de Vérité-Justice-Réconciliation (contrairement à l'idée d'une foire d'empoigne, il suffirait pour cela, de constituer une commission pluridisciplinaire, qui aura à charge de produire une sorte de "livre blanc", restituant fidèlement et intégralement, la vérité historique, qui sera ensuite rendue publique, au cours des journées dites de Réconciliation nationale), pour le sacrifice du grand pardon.

- Les ressources financières issues du recouvrement des créances de l'Etat au niveau des délinquants économiques, pourront ainsi servir à indemniser symboliquement, toutes les victimes de la violence d'Etat, de l'indépendance à nos jours.
 
À méditer.....

Par BAYO Abidine

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