Guinée : à peine 3% des structures de santé offrent des soins psychiatriques

Cette information a été communiquée à l'occasion de la célébration, en différé, de la Journée mondiale de la santé mentale, en présence de médecins, d'experts et de partenaires techniques du secteur, qui a été présidée par Gassim Cissé, directeur national de l'épidémiologie et de la lutte contre la maladie.

M. Cissé a indiqué que le gouvernement guinéen, avec le soutien de partenaires tels que le CDC Afrique, prévoyait de lancer prochainement une formation destinée aux points focaux régionaux et préfectoraux en santé mentale et en soutien psychosocial.

"Cette formation renforcera nos capacités d'intervention en matière de soins de santé mentale dans les régions et les préfectures", a-t-il dit, avant d'annoncer qu'un accord de financement avait déjà été obtenu avec le CDC Afrique.

De son côté, Hady Dieng, responsable du contrôle des maladies au bureau guinéen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné que les soins en santé mentale n'étaient pas un luxe, mais un besoin essentiel, particulièrement en période de crise.

"L'OMS ambitionne que, d'ici 2030, 80% des pays disposent d'un système solide de santé mentale et de soutien psychosocial", a-t-elle précisé.

Le constat général est sans appel : en Guinée, les troubles mentaux restent stigmatisés, sous-diagnostiqués et sous-traités, même dans les rares structures existantes. 

Source: XINHUA