Guinée : l'exercice du métier de journaliste numérique au centre des débats

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L'exercice du métier de journaliste numérique a été au centre des échanges et des débats entre professionnels des médias, journalistes et représentants des autorités nationales en Guinée, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai.

Etaient présents à cette rencontre d'échange et de concertation des membres du gouvernement, des représentants d'associations nationales de presse, dont l'Union des radios et télévisions libres de Guinée, l'Association des éditeurs de Guinée et l'Association de la presse en ligne, ainsi que plusieurs journalistes guinéens.

"La liberté et la responsabilité du journaliste dans l'environnement numérique", tel était le thème de réflexion de la Journée internationale de la presse en Guinée, dédiée à cerner tous les contours de l'exercice du métier de journaliste.

Dans son intervention, le ministre de l'Unité nationale et de la Citoyenneté Khalifa Gassama Diaby a rappelé que les journalistes guinéens devaient trouver un équilibre entre les valeurs qui fondent l'exercice du métier de journaliste, à savoir la liberté et la responsabilité sociale.

Il a aussi invité les autorités à faire preuve de tolérance envers les journalistes dans l'exercice de leur métier, ce qui constitue une condition fondamentale pour l'instauration de la démocratie et l'Etat de droit dans le pays.

"Acceptez d'être critiqués par la presse", a-t-il lancé aux dirigeants guinéens, avant d'ajouter qu'aucun organe de la société démocratique n'est à l'abri des critiques des journalistes.

Il a aussi souligné qu'avec le développement des technologies d'information et de communication (téléphonies, internet, etc.), il est difficile pour le gouvernement guinéen, à l'ère du numérique, de contrôler les informations qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux et qui compromettent parfois dangereusement la cohésion sociale et la quiétude dans le pays.

Toutefois, il existe en Guinée certains mécanismes visant à cadrer le travail des journalistes guinéens afin d'éviter des dérapages susceptibles de compromettre les notions de droits de l'Homme et celles de démocratie.

La loi organique sur la liberté de la presse, la loi organique sur la Haute autorité de la communication, ainsi que la loi organique sur la cybercriminalité protègent les informations à caractère personnel.

Ce 3 mai, le président guinéen Alpha Condé a déclaré que cette journée était le moment idéal pour mesurer le chemin parcouru dans la quête permanente de la liberté de la presse.

"A cet égard, s'il y a des acquis nombreux qui constituent un motif de fierté et d'espoir, il persiste encore, hélas, des menaces qui continuent de peser sur les droits et les libertés fondamentales de la presse", a-t-il reconnu.

"Notre ambition à tous demeure de servir notre pays avec honneur, loyauté et amour dans la paix et la concorde nationale", a souligné le président de la République.

Il a aussi profité de cette occasion pour rappeler que les droits et les libertés que chacun revendique légitimement ne peuvent s'exercer pleinement que dans un climat de confiance entre les Guinéens et dans le respect des institutions et des lois de la République.

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