Guinée: les commerçants de Siguiri soulagés que la frontière avec le Mali reste ouverte

Sans titre1 2Depuis l'embargo décidé par la Cédéao à l'encontre de la junte de Bamako, en Guinée les habitants de Siguiri ont les yeux rivés sur le voisin malien. Tout le monde ici défend la décision des autorités guinéennes de maintenir la frontière ouverte.

Sur le marché de Siguiri, les produits guinéens se font discrets. « Les pommes de terres viennent du Mali. Les tomates, ça vient de Bamako aussi », explique Mamadou Bah est commerçant de 71 ans. C’est aussi le président du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur à Siguiri. Il veille sur les 600 ressortissants de son pays officiellement recensés ici. « Le Mali et la Guinée ne peuvent pas fermer leurs frontières parce que ce sont des parents, des amis », s'exclame-t-il.

Lui vend du poisson séché et certains de ses produits témoignent de l’intensité des échanges dans la sous-région. « On prend au Sénégal, en pointant du doigt un de ses produits. Ça passe par le Mali et puis ça atterrit ici. »

Bamako beaucoup plus prêt que Conakry

Un peu plus loin, toujours dans le marché très animé de Siguiri, il y a le libraire, Fodé Mamadi Diané. « À Bamako, j'achète les marchandises. J'achète les corans pour les ramener jusqu'à ici. »

Un aller-retour Siguiri-Bamako se fait dans la journée quand il faut deux jours pour rejoindre Conakry. La capitale guinéenne est plus éloignée. L’état désastreux des routes n’arrange rien. Le Mali permet finalement de désenclaver la région.

Matthias Raynal, correspondant RFI

Source: RFI

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