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Guinée: les législatives de la discorde

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Confinée dans une situation de «ni crise-ni paix», la Guinée Conakry peine à tenir le pari des élections législatives post-présidentielles. Plus le temps passe, plus la situation politique se crispe, la polémique enfle et les fils du dialogue semblent définitivement rompus entre le président Alpha Condé et «son» opposition. Pour l’heure en tout cas, le camp de l’opposition politique guinéenne soupçonne le chef de l’Etat de vouloir prendre les élections législatives en otage pour se donner la latitude de régner en maître absolu sur le pays.

Et il y a de quoi s’inquiéter pour ce pays qui n’en finit pas d’achever la renaissance de ses institutions démocratiques dont le Parlement constitue un maillon essentiel.

La démission, annoncée ce mercredi, de l’actuel président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) était destinée à décrisper l’atmosphère délétère qui s’est installée ces dernières semaines entre le pouvoir et l’opposition. Le syndicaliste Louncény Camara, réputé proche du président Condé, dit vouloir rendre son tablier «au nom de l’intérêt supérieur du pays». Mais cela suffira-t-il à redonner confiance aux opposants qui avaient commencé à retirer leurs membres du gouvernement, du Conseil national de transition (CNT, qui fait office de parlement) et de la Ceni elle-même? Rien n’est moins sûr.

Porté à la présidence de la République dans des conditions jugées calamiteuses, Alpha Condé, hier «opposant historique», déçoit visiblement par son incapacité à instaurer un dialogue constructif avec l’opposition et à honorer enfin la Guinée de ce rendez-vous tant attendu du parachèvement de sa jeune construction démocratique. En attendant, on se hâte lentement sur les bords du Fouta Djalon...

Source: fasozine

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