Présidentielle guinéenne: vers la victoire à problèmes de Condé
- Par Administrateur ANG
- Le 16/10/2015 à 07:53
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L’opposition guinéenne a-t-elle poussé le bouchon de la contestation trop loin en choisissant de ne pas reconnaître les résultats du premier tour de la présidentielle du 11 octobre dernier? Une prise de position jugée trop maximaliste par les observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union européenne qui lui a gentiment conseillé de «saisir la justice plutôt que la rue».
Le moins que l’on puisse dire dans l’évolution de la situation c’est que le dévoilement progressif du verdict des urnes est largement en faveur du président sortant dont les proches annoncent une victoire de plus de 52% des suffrages.
Et si les choses se poursuivent comme cela pour le quart du dépouillement déjà effectué, on ne devrait pas être surpris de la victoire d’Alpha Condé.
La seule inconnue qui était de savoir s’il y aurait un second tour ou non tomberait donc si on s’en tient à ces chiffres qui circulent de SMS en SMS. Dans ce schéma, tous les ingrédients sont réunis pour que les challengers du président sortant n’acceptent guère de poursuivre la compétition pour les mêmes raisons soulevées plus haut. Ce qui ne va pas manquer de provoquer encore une grosse crise post-électorale dont la Guinée n’a point besoin.
En somme, tout porte à croire qu’il va être difficile à la Guinée d’exorciser les démons de la contestation des résultats de la présidentielle. A moins que, par un sursaut patriotique, Alpha Condé accepte d’organiser les élections dans les règles de l’art ou que les opposants se décident à se soumettre au verdict des urnes tout en recourant aux juridictions habilitées pour exercer leurs droits inaliénables de contestation.
Autrement, la victoire d’Alpha Condé risque d’être problématique pour une Guinée qui a pourtant donné l’exemple d’une participation record à ce scrutin présidentiel.
Bark Biiga
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