Guinée : un mémorandum d’entente pour financer la phase II de modernisation de l’aéroport de Conakry

Capture d ecran 2025 12 12 095314Le gouvernement guinéen veut sécuriser les fonds nécessaires à la phase 2 des travaux de modernisation de l’aéroport de Conakry, lancée le mois dernier. L'initiative vise à augmenter les capacités de la plateforme, qui tourne déjà à plein régime depuis quelques années.

L’État guinéen, à travers la Direction générale de la Société de Gestion des Aéroports de Guinée (SOGEAG), a signé le mardi 9 décembre 2025 un mémorandum d’entente avec le groupe turc Albayrak. Le protocole d'accord vise à établir un cadre de coopération pour faciliter la mobilisation des financements pour la phase II du projet de construction et de modernisation de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry.

Il constitue une avancée stratégique dans l’accélération de ce chantier structurant, mené dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Il prévoit la construction d’un nouveau terminal, le renforcement et l’élargissement de la piste, l’édification d’une tour de contrôle conforme aux standards internationaux ainsi que l’aménagement d’un parking à deux niveaux.

À terme, ces investissements devraient porter la capacité annuelle de l’aéroport de Conakry à 3 millions de passagers, contre une capacité théorique actuelle estimée à 500 000 passagers. La plateforme a enregistré 788 879 voyageurs en 2024, ce qui illustre la pression croissante sur ses infrastructures qui tournent actuellement à plein régime. 

Lancé depuis 2023, le projet vise à désengorger un hub aérien en forte croissance, au cœur des échanges économiques et commerciaux du pays. Au-delà de la modernisation de l’aéroport, les autorités guinéennes affichent une ambition plus large de restructuration du transport aérien national.

La feuille de route gouvernementale inclut la réhabilitation des aérodromes secondaires pour stimuler le trafic intérieur, la relance de la compagnie aérienne publique, ainsi que l’intégration du transport aérien dans une logique multimodale, adossée à la modernisation du réseau ferroviaire, notamment à travers le mégaprojet minier et ferroviaire Simandou, et à plusieurs chantiers routiers en cours.

Henoc Dossa

Source: Agence Ecofin

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