Hommage aux victimes du 28 septembre 2009
- Par Administrateur ANG
- Le 09/10/2010 à 12:26
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Ma douleur au côté des siennes
Sous les fanfares des canons du 28 septembre 2009
La douleur d’un peuple martyr s’éternise
L’expression de la liberté tant confisquée
Tant accumulée, tant amassée, tant multipliée
Au fil du temps écorcée
S’élevait le vent de la liberté tant attendu
Sous les gazons des douleurs répétées
Des milliers d’hommes et de femmes s’entremêlent
En criant leur souffrance et leur rêve tant bafouillés
Douleur, ma douleur et les siennes anéanties
Les enfants d’une nation tant écorchés
Soudain retentissent les fusils de la haine
Soudain ralentit la marche d’un peuple oublié
Soudain brisé l’espoir d’une nation entière
Tous ensemble à genoux sous le joug des soldats guinéens
Loin des regards impuissants de l’histoire
Oui la pelouse du 28 septembre
Que reste-t-il en ce jour mémorable du 28 septembre 2009 ?
Le sang de ta jeunesse qui coulait de douleur et de souffrance
Le sang de ton peuple qui s’éparpillait ça et là
Le rêve d’un peuple qui s’est évadé
L’espoir d’une jeunesse qui s’est évaporé
Le rêve et la douleur, ma douleur qui s’entretuaient
Le stade du 28 septembre, mon symbole qui s’est vidé de sa liberté centenaire
Douleur, ma douleur et les siennes qui se bousculaient devant le chemin de la paix tant espérée
Tous ceux qui s’évanouiraient sous les canons de l’armée guinéenne
Tous ceux qui courraient, fuyaient de partout les balles et les gourdins des bérets-rouges
Toutes ces images qui se volatilisaient en temps réel
Tout ressemblait comme les champs de bataille autrefois
Douleur, ma douleur et les siennes qui s’engouffrent
Douleur, ma liberté qui me hantait
Tout se mélangeait et disparaissait
Toujours aux mêmes douleurs réitérées et préméditées
Douleur, ma douleur et les siennes sous les ruines de nos libertés endeuillées
Douleur, ma douleur et les siennes qui se rejoignaient et se libéraient contre les oppressions projetées
Ni soldats ni guerrier ne soumettra ma douleur et les siennes réveillées
Aux mêmes souffrances autrefois bâillonnées
Douleur, ma patrie ensevelie, plus jamais ça…
Alpha Issa Barry
Suisse
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