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L'armée sur le qui-vive

Unnamed 2Les Guinéens sont appelés aux urnes le 1er mars pour élire leurs députés et se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution. L’armée est mobilisée pour aider les forces de l'ordre le jour du vote. Dans un message radio, le chef d’Etat-major de l’armée de terre, le général de brigade Pépé Roger Sagno, a ordonné la mise en alerte de toutes les unités de l’armée sur toute l’étendue du territoire national. Il a indiqué qu’il s’agit de mesures préventives de routine :

"Il n’est écrit nulle part que l'armée est réquisitionnée pour sécuriser les opérations de vote. C'est en cas de besoin que l'armée sera appelée à appuyer les unités de police et de gendarmerie qui sont habilités à sécuriser le vote », explique le porte-parole des armées, Aladji Cellou Camara.

Couvre-feu ?

L’opposition rejette l’argumentation de l’armée. Ibrahima Diallo, le coordonnateur des opérations du FNDC – le Front national pour la défense de la Constitution qui appelle les populations à boycotter le double scrutin de dimanche – estime que cette situation exprime la panique qui se serait emparé du président guinéen :"Alpha Condé, aujourd'hui, est paniqué. Il ne fait plus confiance à la gendarmerie, ni à la police, ni à son entourage. Il n'a pas eu recours à l'armée quand il s'agissait d'organiser l'élection présidentielle en 2015. Bien que le processus était biaisé. Il n'a pas d'autres moyens que d’avoir recours à l'armée pour instaurer un couvre-feu et procéder en lieu et place de la gendarmerie et de la police", soutient l’opposant.

Aladji Cellou Camara précise encore que les patrouilles se feront sans armes.

La mesure prise par l’armée est valable jusqu’au 3 mars, soit trois jours après le double-scrutin législatif et référendaire, boycotté par les principales formations de l’opposition guinéenne.

Le FNDC demande aussi à ses supporters d’empêcher par tous les moyens la tenue de ces deux scrutins critiqués par l’Union européenne et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Cette dernière s’est retirée du processus électoral lundi dernier, dénonçant des irrégularités dans le fichier électoral.

En 2018, l'OIF avait avaient audité le fichier électoral datant de 2015 en collaboration avec l'ONU et l'Union européenne. L'audit dénombrait 2,49 millions d'électeurs dont la présence sur les listes était "problématique", a rappelé l’OIF dans un communiqué publié lundi.

Source: DW

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