L’australien Asara veut étendre son empreinte dans l’or guinéen avec 2 nouveaux actifs

La junior minière australienne Asara Resources a signé un protocole d’accord contraignant en vue d’acquérir 100 % du capital d’Arafura, société basée à Singapour et détentrice des permis aurifères Damissa Koura et Kankan Ouest en Guinée. Annoncée ce mardi 9 décembre, l’opération devrait, apprend-on, lui permettre d’élargir sa présence dans le pays d’Afrique de l’Ouest, où elle développe déjà le projet Kada.

Doté de 923 000 onces de ressources minérales, Kada demeure le principal actif d’Asara. Avec l’acquisition annoncée de Damissa Koura et Kankan Ouest (tous deux situés à proximité de Kada), la société prévoit d’étendre son périmètre d’exploration en Guinée à environ 296 km².

L’accord inclut le versement d’une contrepartie symbolique de 100 dollars singapouriens (environ 77 USD) au vendeur, lequel percevra également une redevance nette de 2 % sur la production de toute future mine issue de ces actifs.

« Nous sommes ravis d’avoir saisi cette opportunité d’acquérir les permis d’exploration d’Arafura, ce qui non seulement élargit considérablement le portefeuille d’exploration d’Asara dans le prolifique bassin de Siguiri en Guinée, mais augmente également directement l’empreinte de notre projet aurifère phare de Kada », a déclaré Matt Sharples, PDG d’Asara Resources.

Cette opération s’inscrit dans la stratégie de développement axée sur la Guinée annoncée plus tôt cette année par Asara, après la cession de ses actifs burkinabés Kouri et Babonga. Comme Kada, Damissa Koura et Kankan Ouest sont situés dans le bassin de Siguiri, une région aurifère clé qui accueille des projets avancés tels que Bankan (Predictive Discovery) et Kiniero (Robex Resources). Asara y voit donc un potentiel de prospection, en particulier à Damissa Koura où « d’importantes opérations d’exploitation minière artisanale sont bien implantées ».

Notons par ailleurs que cet intérêt croissant pour l’or guinéen intervient dans un contexte haussier, les prix du métal ayant déjà progressé de 57 % depuis janvier, selon Trading Economics. Malgré ces conditions favorables, plusieurs étapes restent nécessaires avant la finalisation de l’opération, notamment l’obtention des autorisations réglementaires requises auprès des autorités singapouriennes et guinéennes.

En attendant, de nouveaux travaux d’exploration sont prévus à Kada pour en accroître le potentiel minéral actuel. Asara avait ainsi annoncé en juillet une levée de fonds de 25 millions de dollars australiens (environ 16,5 millions USD) pour soutenir ses activités sur le site.

Aurel Sèdjro Houenou

Édité par Wilfried ASSOGBA  

Source: Agence Ecofin