Restaurer le statut perdu de la femme credo de nenehawa.com

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Aujourd’hui, elle a certes beaucoup perdu de son statut et de ses privilèges spirituels. Mais autrefois, très loin dans le temps, la femme n’était pas moins choyée que la reine dans la société des abeilles. Elle était servie avec déférence, courtisée avec une galanterie chevaleresque et  avait l’attention des hommes puissants et craints.

En Egypte antique, elle était l’égale de l'homme, et on lui reconnaissait un caractère  complémentaire sacré et indispensable à l'acte de procréation, le pouvoir de concevoir et de « donner la vie » que la nature lui a révérencieusement doté. D’ailleurs, en plus de sa faculté procréative, la femme possédait un sixième sens, qui était 10 fois plus développé qu’il ne l’est de nos jours. C’était une sorte d’intelligence intuitive dont l’acuité assurait à nombre de femmes, le don d’iniquité spirituelle, temporelle et spatiale. C'est-à-dire, la femme avait la capacité de voir ce qui se produisait à dix mille lieux d’elle, de lire l’avenir, de connaitre les sources et les remèdes de certains problèmes occultes de société.


 

Grace à ce pouvoir de voyance, la femme a servi de porte-voix aux oracles de l’antiquité gréco-latine. L’oracle de Delphes (sibylle) près d’Athènes, de loin le plus célèbre de l’histoire, était consulté par les puissants, les aristocrates et les chefs de guerres des quatre coins du monde, sur les grands événements de leurs temps. Avant de livrer ses prophéties étonnamment justes et précises, sur des feuilles de chênes, la devineresse entrait d’abord en transe. Et, au nombre des prédictions sibyllines authentifiées, on peut citer l’invasion manquée de l’Italie par Hannibal, l’avènement et les exploits précis dans le temps et l’espace, des grandes figures politiques et religieuses de l’Histoire dont l’empereur Constantin Aristote, Alexandre le grand... Qu’à cela ne tienne, la plus impressionnante prédiction reste indéniablement la naissance de Jésus avec des détails d’une précision encore plus renversante.

 

Cette dernière prophétie vaut à la sibylle, la reconnaissance des premiers chrétiens, ce qui explique qu’elle soit plus tard immortalisée par une des belles fresques de Michel Ange à l’intérieur de  la chapelle Sixtine, au Vatican. C’est tout à l’honneur de la femme ! Le fait que dans certains films comme Matrix, Attila ou le roi des hun, le roi scorpion, Chaka Zulu etc. l’oracle est représenté par une femme, est une allusion on ne peut plus claire, de ce rôle longtemps dévolue à la femme.

 

La prescience et le principe féminins ci-haut décrits font ainsi de la femme de l’antiquité, une personne affectionnée jusqu’au point de la divinisation. Par endroit, on lui vouait un culte majestueux. La déification d’Isis en Egypte antique, d’Aphrodite et de Venus, respectivement en Grèce et en Rome antiques est édifiante. C’était encore à l’époque ou le polythéisme battait son plein. Cependant au fur et à mesure que le temps est passé, l’homme devenu jaloux du statut de la femme et a graduellement œuvré à l’inversion des rapports sacrés ente eux. L’homme devient violent dominateur, il développe un mode relationnel qui maintient la femme en marge de la société, la met à l’écart des processus décisionnels concernant les affaires de la cité. Il a déjà progressivement pris conscience de sa masculinité et utilisé l’avantage musculo-squelettique que lui confère son pic de testostérone pour contraindre la femme à renoncer à ses privilèges immémoriaux. Celle qui était le baromètre de la société n’était plus servie tout comme cela avait toujours été le cas, elle était au contraire asservie et sexualisée par un mâle, plus que jamais pourchassé par l’instinct primitif et paranoïaque de chasseur alerte.

 

Au vu de ce qui précède, il est facile de voir pourquoi et comment la femme a souffert d’une perte de statut, conduisant à la déperdition graduelle de l’intensité de son pouvoir  intuitif.  Pendant que ce phénomène se produisait chez la femme, l’homme apprenait à maitriser avec le temps une intelligence de type calculateur, logique et observationnel. Ceci l’amènera à s’embarquer dans la conquête de la nature, de l’espace, de ses homologues d’autres territoires. Sous l’emprise des pulsions hégémoniques, l’ego mâle et la quête de gloire, de grandeur, ses ambitions transgressent les lisières de la famille nucléaires et de l’unité sociétale. Il se forge tous les motifs pour aller à la guerre. Le monde devient ainsi un théâtre de lutte des egos ou des milliers et des milliers d’hommes sont charcutés à travers l’histoire pour étancher  les soifs et combler des rêves qui relèvent parfois de l’insanité. La guerre étant l’affaire des hommes, on a de plus en plus besoins de naissances mâles, la société est super masculinisée. Dans certaine civilisation, torturer la femme pour avoir donnée naissance à une fille au lieu du garçon désiré, était devenu monnaie courante, dans certains cas, par exemple en Arabie préislamique ou Jahiliyah, on n’hésitait pas à ôter la vie de la fille née à la place du garçon. Les stigmates de cette pratique sont visibles dans certains pays à notre époque.

En ces temps qui n’honorent pas l’homme la société est passé de l’Etat matrilinéaire au patriarcat hyper masculinisant.

 

Plus grave, du temps des expansions religieuses, son pouvoir intuitif naguère hautement appréciée est assimilée à la sorcellerie et donc à l’hérésie. Par conséquent elle est traquée comme une bête nuisible, placée sur la potence pour y être brulée. Elle est privée du droit de vote pendant un bon moment en Europe.

 

Pourtant la femme ne s’est pas illustrée seulement dans l’art divinatoire, elle s’est faite connaître autrement aussi, dans le leadership (Jean Reine Balkissa ou Bilguissa reine de Saba, Nefertiti, Cléopâtre etc.) Dans la religion, Marie Madeleine dont l’évangile reste quelque peu controversée etc…

 

L’Europe du siècle des lumières  a beaucoup contribué à réparer le préjudice qui pesait sur la femme.  La femme Européenne elle-même s’est levée pour re-posséder  ses droits. L’émergence du féminisme et plus tard de l’égalitarisme a beaucoup milité pour le retour du statut de la femme en Europe. Angela Merkel, Condoleeza Rice et tant d’autres femmes constituent le symbole de ce statut retrouvé en occident.

 

En Afrique des progrès et des percées tangibles de la gente féminine qui a su briser quelques barrières et quelques tabous, sont visibles mais son émancipation reste encore un défi et  intime l’ordre de combattre pour elle. C’est ce combat que nenehawa.com  revendique et elle compte se dépenser jusqu’au dernier quantum d’énergie pour la réhabilitation de la femme Africaine avec l’espoir qu’elle renouera très prochainement avec la plénitude de ses facultés anciennes, de sa puissance intuitive et de ses privilèges perdus. C’est notre philosophie à nenehawa.com qu’il n’y a rien de telle que la gynecratie (pouvoir par les femmes) pour pacifier ce monde de guerre.

 

Gloire et honneur à la femme Africaine en générale et à la femme guinéenne en particulier.

 

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