Acte du Pouvoir central : Hal pular Alséni Barry, foutez le camp !

 

« Article 1er : .. (le bail)..est et demeure annulé pour cause d’utilité public et non respect des clauses de bail amphétoritique, le domaine avicole de Djoumayah Préfecture de Dubréka conclu le 19 Mai 2008 entre le Gouvernement de la République de Guinée et la société avicole de Dubréka.(source kibarou) ».

Voilà ce que les téléspectateurs guinéens qui avaient le courant hier, ont entendu ou vu à « radio télé condé », télé des cons, en verlan ou en langue à Sassine. Son propriétaire « démocratiquement élu », fidèle, a tenu  parole. Il n’y manquerait que l’accent de l’Autre. Comme promis, il vient cependant de reprendre la Guinée là où ce dernier l’avait laissée.

 

Mon premier : récompenser tous mes électeurs en les nommant tous membres du gouvernement ; nous sommes déjà  45, bientôt nous atteindrons le nombre égal aux inscrits des pv miraculeusement disparus dans l’entre-deux tours,

 

Mon second : faire déguerpir les occupants illégaux du domaine public ; cela vient de commencer et se traduit par : 

 

Mon troisième : nettoyer la maffia peule. Alséni Barry vient d’être déguerpi sans préavis, d’un domaine acheté à une société Malaisienne, "Papiberas nasional Berhad", qui elle-même avait acquis ce domaine grâce à une convention avec la Guinée, le 25/07/1997, représentée, tenez-vous bien par MM. Ibrahima Kassory Fofana (encore invisible dans l’arc-en-ciel), et Jean-Paul Sarr, cela pour 70 ans. On ne sait ce qui a cloché par la suite entre la société malaisienne et la Guinée. Toujours est-il que la première a cédé sa part, "Sobergui agricole", au Flakè Alsény Barry qui signe un bail avec la Guinée le 20/04/05, pour être plus en conformité avec l’Etat dont les ministres vont et reviennent au rythme des comas au sommet.

 

Peu importe l’amphigouri juridique employé (le décret parle de bail amphétoritique !), derrière tout acte public signé avec un citoyen riche ou même pauvre, on trouvera toujours un haut commis de l’Etat, ce qui est courant dans la grande magouille appelée marchés publics de l’Etat, où tout est mélangé, pour parler comme le défunt grabataire (paix à son âme) : marché de gré à gré, contrats publics à caractère privé (visant un usage à caractère privatif), contrats privés à caractère public (visant un service à caractère public). Dans tous les cas, dans un Etat de droit, aucun de ces contrats ne peut être annulé d’un trait de plume, serait-il présidentiel. Même en cas d’utilité ou de nécessité du service public, de danger, de calamité, de guerre, il y a un minimum de règles dont la puissance publique doit user. Même en cas d’expropriation d’un occupant sans titre, ce qui n’est pas le cas du Citoyen Alséni Barry, dont tous les titres sont en règles, il y a indemnisation juste et préalable de la part de l’Etat, qui doit justifier l’utilité ou la nécessité du service public. En cas d’occupation légale, l’Etat ne peut que racheter le cas échéant, mais pas exproprier comme vient de le faire le « président démocratiquement élu », professeur de droit de son état.

 

Le Flakè est sommé de nettoyer les lieux dans les heures à venir, c’est-à-dire faire enlever plus d’un millions de dollars US d’investissements : fermes (dont un poulailler), matériels divers. Pour faire plus vite, il est convoqué lundi 17 janvier le matin à la gendarmerie, pour déclarer..ses forfaits.

 

Mon quatrième : préparez-vous Alpha, attention à l’orthographe, donc Alfa Amadou, Super Bobo, alias Bobo Loppi, « mi loppitâki », je fais ce que je veux ! Le premier ira chercher de nouveaux diamants ou d’autres cigarettes au Libéria et en Sierra Léone, comme les Konias y étaient retournés quand ils ont eu marre du rançonnage de la flicaille corrompue de Guinée. Juste avant la suspension de cette dernière par « Coplan », super ministre qu’on n’a pas pu voir au Stade Boiro du 28 Septembre. Il s’était arrangé pour traînailler du Côté du Golf persique, empêchant l’affluence populaire au Stade de l’holocauste des moutons. Plus humaniste, tu meurs. Alors que Tiégboro, autre hyper ministre aux mains rouges, attend son nouveau mentor pour aller au TPI.

J’avais dit changement.

 

Eh bien il est bien  parti, avec la caravane du changement. Marchands  de casse, « occasion Bruxelles » de Mafanco, « sortis de port » de Matoto d’une part, maffia peule d’autre part, changez de place ! Les premiers seront les derniers, les derniers seront les premiers. C’est dans les saintes écritures.

 

Je reviendrai sur cet hors-d’œuvre juridique commis par un docteur en droit, dès que nos juristes me viendront au secours. (M. Gandhi vous êtes là ?). En attendant, il faut s’armer pour raccourcir la tête de l’Etat. Oh non pas à coups de hache ou de « toumbacine ». Dieu maudit le « taklid », l’imitation servile. Il faut empêcher cet homme de gouverner, le plus tôt sera le mieux. Ce ne sera pas difficile. Il se trouve à un croisement. Il semble hésiter entre aller au TPI ou se rendre à Sainte-Anne. C’est un hôpital, à Paris. Alpha a pété les plombs. Il y a trois ans, j’ai dit à Malick paix à son âme, « Grand doit prendre un temps de repos, il me semble très, très fatigué ».

 

Anecdote.

 

Un jour Aïcha Bah et Vagini, déformation volontiers grimaçante et limite, de Sassine, du nom d’une honorable représentante de l’UNICEF en Guinée, ces dames nous avaient invités, Sassine, un certain nombre d’écrivains, de journalistes et moi, à visiter le Fouta. C’était avant « la guerre de Sécession » datant des « coyahyé ! »,  « malentendus » depuis Kouroussa-Kankan-Siguiri. Un convoi pour voir sur place l’état de scolarisation de la jeune fille, pas encore violée..Nous pénétrâmes le Tupolev made in PDG, par la soute ! Les sièges avaient été achetés au marché de Madina. L’avion fumait-il déjà ? C’était le système de climatisation. On n’y voyait déjà plus rien. Le pilote lui seul savait où on allait. Après une demi-heure de charivari roulant, je m’inquiétai auprès de Sassine mon voisin.

 

« Mais on va où ?

 

A Labé, par la route, mon cher ».

 

Alpha s’achemine ou au TPI ou à l’Hôpital Sainte-Anne, à pied.

 

Il lui faut avant, une camisole de force : vite les législatives ! 

 

Il faut l’accompagner, en allant massivement aux législatives, qu’on soit Tana quelque chose ou Niankoye, sans oublier aucun Guinéen de Djakarta. Il faut arrêter ce train d’enfer dont la tête est déjà à Kourémalé alors que sa queue  est toujours en gare, avec son machiniste, un certain Briqui Momo.

 

Il faut le raccourcir dis-je, ce long serpent avant qu’il ne répande son venin et gâte la nation, je répète en y insistant, rien qu'avec de  tout petits bouts de papiers appelés bulletins de vote, pour l’étouffer ce boa constricteur.

 

A moins que redevenu réaliste comme un certain Ben Ali.. On peut toujours rêver.

 

Wa Salam,

 

El Hadj Saïdou Nour Bokoum

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