Alpha Condé : boutiquiers de Guinée, je vous donne trois mois pour foutre le camp !

 

C’était lors d’un récent meeting à Dixinn, dimanche dernier, devant un parterre de Hal soussous, depuis une tribune où l’arc-en-ciel ne brillait que d’une couleur. Il n’y avait à la tribune qu’une de ses battantes, la brave Fatou Bangoura. Les autres ténors ? Comme on était entre Tanamus..

Ce n’est pas une obscure présence, celle de la secrétaire politique, quand on sait que sur le papier, elle est la numéro deux du RPG. On peut même deviner que c’est plus à son appel que la foule s’était massée devant le « président démo.. ».

 

On le sait, ce dernier est plus éloquent, plus disert en tanamu qu’en tana ma télé. Il n’a traité qu’un sujet, comment les législatives sont déjà dans la poche. Banderoles déjà déployées dans Kaloum, il a dit la bonne nouvelle.

SMS :

Comment pourrai-je perdre puisque vous aurez droit au plus tard dans trois mois, au  « malé » que les affameurs vous refusent. Pour l’eau et le courant, comme l’a si bien dit un de mes illustres prédécesseurs, paix à son âme,

 « Ce n’est pas avec mon pi..que je vais remplir les barrages et les châteaux d’eau ! »..

Qu’ils cachent dans leur « contènèr », ces « tabliers » ou entre les rochers de leur  foutu Fouta, ces..,  « non mais je vas les blesser mal, ces !»..

Texto :

« Tenez bon, d’ici là si les affameurs ne négocient pas, et s’ils s’amusent à fermer leurs boutiques, nous les chasserons. Bientôt, beaucoup de monde foutra le camp de Guinée. Et toi imam Camara de Dixinn, toi qui fus le seul à prier pour l’unique candidat aux mains propres, je te défends d’accepter leurs doléances quand les affameurs devront quitter ce pays !

Comment pourrai-je perdre les élections alors que c’est moi qui vais nommer gouverneurs, préfets, sous-préfets.. »

A ce moment du meeting,  je me mis à bâiller et je croyais entendre le fou du village vociférer,

Oui, c’est moi qui nomme chefs de carrés, maires et mères de famille, chefs des coordinations du Mandé, de Foulaya, de Bagaya, de Konya.. Vive qui ? Vive moi !

A bas le peuple !

PS : Ah oui, le préfet de Dubréka, comme promis, aurait déguerpi tous les petits poussins qui avaient des patronymes ethniquement incorrects. Il paraît, parce que je ne peux y croire. On me l’a seulement dit, je n’y étais pas.

Wa Salam,

 

Saïdou Nour Bokoum

 

 

 

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