Angbansan : wonsonkron ! Si tu veux ke drap n'a ka pan, il fo tout dire !
- Par Administrateur ANG
- Le 09/03/2011 à 21:54
- 0 commentaire
La circularité des mouvements populaires et révolutionnaires qui sont en train de déboulonner des dictatures trentenaires du Maghreb sera parfaite, quand notre Golfe persique qui les a précédés en janvier et Février 2007 se réveillera après sa gueule de bois du sept novembre où nous avons appris la machination d’un « président démocratiquement élu » (RTG).
Ce mouvement récurrent comme le chant des étoiles dans l’univers, n’est pas seulement symbolique. C’est le mouvement même de l’Histoire (Hegel relu par Marx), les mêmes causes produisant les mêmes effets, portés par les mêmes acteurs, de part et d’autre du Sahara, par les jeunes chômeurs diplômés ou pas, toujours relégués dans les bas-fonds mondialisés du lumpenprolétariat : la geste des esclaves retraversera les atlas jusqu’à Bambéto ! Les mêmes parias confrontés à la même insolence des bourgeoisies compradores en collision avec des bourgeoisies bureaucratiques féo-tribales, iront farfouiller dans les dépotoirs pour retrouver les accords tripartites pour en faire les torches brûlantes afin que les gouvernants démocratiquement (RTG), lisent bien à leur lueur les véritables textes écrits à l’encre de sang sur le bitume ardent, à savoir le vrai changement réclamé par le peuple debout de Janvier et Février 2007.
Nous ne savons pas encore le sort réservé aux révolutions maghrébines. L’armée n’a pas encore dit son dernier mot, les révolutionnaires non plus. Il est certain qu’une nouvelle tempête du Désert s’est levée qui ne s’apaisera que lorsque « l’Afrique noire (qui) est mal partie » (René Dumont), se réveillera du sud du Sahara à Pointe noire. Des Rivières du sud à Antananarivo.
Pour la révolution guinéenne qui avait recommencé en juin 2006, s’était radicalisée en Janvier et Février 2007, il est certain après sa récupération avec les accords tripartites, que nous allions droit dans « la parenthèse de sang » (Sony Labou Tansi) avec le CNDD qui nous avait replongés dans la grande fosse du Stade Boiro, un autre 28 Septembre. Tout le sang versé y compris lors des tournantes, ces viols collectifs, toutes ces violences seraient-t-elles déjà passées à pertes et profits avant d’être bientôt évacuées par « les eaux glacées du calcul égoïste de l’histoire » (V.I.O. Lénine) ?
Après ce grand Bluff, « Le Grand sommeil » (1) ?
Voici que la baudruche menace d’éclater comme un ballon, un dirigeable porté par un arc-en-ciel, qui comme un éphémère phénomène météorologique est entrain de s’égoutter, en attendant sa liquéfaction définitive quand il y aura pleins feux sur les défections de ses principales composantes, des gouttes d’eau dans un océan de fausses promesses. Pourtant, Nemrod, (littéralement vainqueur du léopard), successeur du Tigre, « démocratiquement » hissé au sommet de la Tour de Babel, avait prévenu lors d’un fameux meeting, sa technique d’ascension pour parvenir là où l’oxygène pourrait bien se raréfier pour lui-même.
Je suis un nain, mauvais grimpeur, donc pour arriver au premier niveau, je me hisse sur les épaules de tel grand bandit de grands chemins en partance pour la Hollande. Arrivé là, j’en prends un autre qui me porte jusqu’au deuxième niveau, ainsi de suite jusqu’au sommet de la tour. D’où, je le leur ai assuré depuis les sous-sols, ma voix parviendra au TPI où l’on m’entendra disant, en diabolisant à peine les mots sacrés du fils de Marie (PSL sur les deux) :
Ceux-là sont mes frères !
Et alors « la communauté internationale », par la grâce de Dieu, CQFD.
Fin de citation comme disent nos journalistes, qui ajoutent sans rire (Rires), fermez la parenthèse. Maintenant ouvrez les guillemets pour « le prési..démo.. » (RTG) :
- Voyez ce monsieur qui a prétendu qu’il n’a jamais redoublé sa classe. Or le train Kankan-Bobo Dioulasso (RPG) va être plein, et il n’y aura pas de gare à Kouroukanfouga, décide-toi, mon cher Kouyaté !
C’est un sacrilège, quand on sait le secret qu’il y a entre Soumangourou Kanté et les Kouyaté. C’est comme l’Alpha et l’oméga. Le début et la fin de toute chose. Je ne parle pas seulement des 17 milliards que Kouyaté a allongés pour que de 18 centimètres, le nain du début de campagne mesure 25 centimètres et demi en fin de campagne. Oublions les 200 000 dollars offerts pour habiller les dames de compagnie de la future première dame. On sait que Soumangourou Kanté se déplaçait à la vitesse du vent ce qui le rendait invisible, donc invincible. Les Kouyaté ne sont pas seulement maîtres de la parole et du Sosso Bala. Ils ont les antidotes de certains poisons au même titre que les donsos du Manding profond. Certes, quand les antibiotiques se révélèrent inefficaces pour calmer les affres des « empoissonnés » du Palais, ce sont les donsos qu’on vit. Et c’est après leurs grigris-sauts que les malades bondirent sur leurs pattes, miraculés. Certes encore.
Maintenant il fallait casquer et cher, très cher. Et pas en cauris comme au temps de Kouroukanfouga. Le pétrole et la mondialisation sont passés par là. Djégué, la femme dont la ruse avait eu raison de Soumangourou Kanté passait par là. Djégué ? Cette femme qui obtint le secret de l’invulnérabilité de Soumangourou. Son nom profane est RBB. A donc on demanda à RBB ce jour funèbre d’aller chercher les cauris chez Kouyaté.
Verbatim :
Ecoutez, dit Kouyaté depuis chez lui au téléphone, je vous envoie le magot, euh les cauris par mon chauffeur.
Non, non j’arrive, dit RBB qui fit mine de partir de loin.
A ce moment Kouyaté envoya un autre de ses chauffeurs pour une course quelconque qui prit un des nombreux 4x4, sortit et revint aussitôt, en marche-arrière, portière ouverte, défonça le portail de chez Kouyaté. RBB, comme emportée par le vent de Soumangourou, était déjà dans la cour de Kouyaté, arrêtée avec un certain Cissé. Elle qu’on croyait à Matam, son ex commune, ou même à Mafanco, là où une des bottes de l’arc-en-ciel s’enfonce, attendant sagement qu’on leur apporte les cauris de fabrication industrielle. Non il lui fallait venir danser le marbayassa du Destin dans la cour de Kouyaté. Le chauffeur du 4x4, projeté par on ne sait quel souffle démoniaque, s’est retrouvé sous les roues de son propre véhicule, écrasé. Mort. M. Cissé avait eu le temps de pousser RBB qui tombe, petites secondes de galanterie héroïque qui lui vaut un bras cassé, le bassin abîmé, une virilité menacée. Durée de cette séquence à la Bruce Willis, 15 secondes ou 15 minutes selon l’intensité émotionnelle considérée.
Kouyaté a un geste humanitaire.
Allez, amenez-les tous, qu’importe qu’il n’y ait pas un PEDN parmi eux, tous les blessés à Ambroise Paré !
RBB qui en a les moyens, après les soins d’urgence à Ambroise Paré, se fait évacuer à Dakar, le chauffeur de Kouyaté est entre enfer, purgatoire et paradis, comme dans la Divine comédie de Dante. Car c’est Dieu qui sait. A-t-il eu un malaise, est-il devenu fou ou ... possédé par un sortilège de Soumangourou, fâché contre Koyantè, car entre Kouyaté et lui, Koyantè, il y a un secret entre nous. Avait-il trahi ce secret par son alliance avec un descendant de celui ou celle qui avait percé le secret de Soumangourou Kanté ? D’ailleurs cette « trahison », n’est-elle pas originelle, car les Koyantè sont bel et bien passés dans le camp ennemi, celui de Soundjata Kèta ?
Quel monde, la Parole de l’Afrique profonde !
Aujourd’hui, M. Cissé demande à Kouyaté de continuer à le faire soigner. Kouyaté lui dit d’adresser sa requête à ceux qui l’ont envoyé à la rencontre du Destin qui l’a frôlé, en compagnie de Rouguy Barry. Et qui sont au gouvernement, maintenant pour lui Kouyaté, c’est mission terminée.
J’ai déjà trop fait pour vous. D’ailleurs je n’ai jamais cru et voulu me mêler à ces foutaises de krikrimassas !
Les empoisonnements ? Porototo, Harry Potter, aurait pu ajouter M. Kouyaté !
Je suis certain qu’il doit le dire hors micro, à Fama.
La nation, le peuple mystifiés par la RTG la voix de son maître, doivent savoir, car ce drame individuel est symptomatique de la grande tragédie où « le prési démo.. » (RTG) est entrain de plonger la démocratie en Guinée, hé Kéla ! Kassory, Fall et d’autres savent que le royaume est devenu comme ce vase de Béhanzin, roi de Danxomè criblé de trous, que Fama nous a montré lors de son intronisation, ce fameux symbole du secret de l’unité du royaume menacé par « l’immonde bête de la mer », comme disait Gézo son prédécesseur, un autre grand roi du même royaume, dans Doguicimi (2). Ils ne savaient pas que l’arc-en-ciel est le symbole du Grand serpent du Wagadou dont la vocation est d’avaler. Ils étaient de l’arc-en-ciel, ignorant qu’ils étaient déjà dans le ventre du serpent, mais ils ne veulent pas se laisser avaler par le Rassemblement du peuple de Guinée, le grand serpent du royaume démocratique de Guinée ! Ils n’ont pas vu la mue survenue, qui est dans la nature des serpents. Mais voilà, la peau du serpent est faite pour qu’il s’en débarrasse. Et nous voilà revenus à notre point de départ.
Je suis un nain. Je veux parvenir au sommet de la tour. Je rencontre un bandit, deux bandits de grands chemins poursuivis par des chasseurs de primes et de crimes de sang, hantés par une funèbre musique, « ton pied mon pied jusqu’au TPI ! ».
A moi, au secours, aidez-moi à me hisser là-haut, je vous ferai disparaître dans l’arc-en-ciel, et vous serez sauvés !
Ils lui font la courte échelle, mais sitôt au sommet de la coupole gorgée d’eau et de nuages, il lui a suffi un seul coup de pied et c’est la dégringolade des deux pentes de l’arc ! Voilà tous les grands du royaume de l’arc-en-ciel, terrassés au pied de la tour de Babel, moribonds tassés dans leurs petits souliers, devenus marchepieds, se demandant comment A lélé tcho a fait pour parvenir là-haut ! En attendant le déluge.. (A suivre)
Résumé du prochain épisode : Si tu ve ke drap na ka pan, il fo tout dire !
JMD en intimité avec Fama.
Toi, tu m’as laissé une montagne de merde !
M. le président démo…, c’est la RTG qui le dit...
Si tu continues je fais publier l’audit qui te concerne !
N’oublie pas celle, je parle de la montagne qui concerne ton élection démo.., une montagne de merde faite de PV, de fichiers retrouvés dans la Mano River, tu sais en Guinée, on ne connaît pas le papier hygiénique, sinon...
Attends Jean-Marie, le problème avec toi, c’est qu’on ne sait pas quand tu plaisantes...
Sinon ces PV auraient pu servir de papier hygiénique, mais voilà le manque d’eau...
Non Jean-Marie, je veux dire qu’on ne peut même pas plaisanter avec toi.
Bon je peux m’assoir ? J’ai très soif...
Qu’est-ce que tu veux prendre...
Cent mille euros pour commencer...
La prochaine fois, je vais dire le reste et tout va faire pan, pour ke a bè wonsonkron. En attendant,
Wa Salam,
Saïdou Nour Bokoum
Notes:
1) Film hollywoodien de Howard Hawks avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall. Il y est question aussi de la mort mystérieuse d’un chauffeur. Surtout comme dans la « série noire des empoisonnements » et ce qui a suivi ailleurs, il ne faut pas chercher à identifier les tueurs, même le réalisateur du film, Howard Hawks n’y arrivait pas ! J’ai vu Le grand sommeil, en dormant. Comme des millions ont dormi en chantant « Cellou lamikè bherdan waalikè »
2) Roman, classique de la littérature africaine, par Paul Hazoumé.
Ajouter un commentaire