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Anniversaire des massacres du 28 septembre 2009: Déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda

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La date d'aujourd'hui, jour de l'indépendance de la Guinée, marque le cinquième anniversaire des événements tragiques qui sont survenus au stade national de Conakry le 28 septembre 2009 et au cours desquels des crimes graves relevant de la compétence de la Cour pénale internationale auraient été commis contre la population civile. Depuis lors, mon Bureau effectue un examen préliminaire de la situation dans ce pays.

Conformément à sa volonté d'encourager la complémentarité, mon Bureau reste en contact permanent avec les autorités guinéennes à qui il incombe, en premier lieu, de mettre un terme à l'impunité des auteurs de ces crimes. Par voie de conséquence, une enquête nationale sur les événements du 28 septembre 2009 est actuellement en cours et, bien que le dossier en soit toujours au stade de l'enquête, les autorités judiciaires guinéennes ont posé des actes importants, notamment au cours de l'année qui vient de s'écouler. Plusieurs personnes qui porteraient la responsabilité la plus lourde dans les crimes en cause ont été inculpées et des centaines de victimes ont été entendues. J'encourage les autorités compétentes à poursuivre leurs efforts et à s'attacher particulièrement aux crimes sexuels et à caractère sexiste qui laissent de lourdes séquelles aux victimes, aux membres de leur famille et de leur communauté. J'exhorte par ailleurs la communauté internationale à soutenir davantage les efforts déployés par la Guinée à cet égard.

Cette enquête représente non seulement une avancée significative dans la lutte contre l'impunité en Guinée – État partie à la CPI – mais revêt également une importance capitale pour les victimes qui réclament justice depuis plusieurs années. En qualité de Procureur de la CPI, je souscris pleinement à leurs aspirations et je comprends totalement leur impatience. J'espère que les responsables des crimes commis le 28 septembre 2009 seront traduits en justice sans plus attendre et il est de mon devoir de m'en assurer, que ce soit devant un tribunal guinéen ou la Cour pénale internationale. Comme je l'ai déjà dit, c'est la seule alternative possible et aucune autre option n'est envisageable.

Source: Cour pénale internationale/Par PR NewsWire

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