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Blaise Compaoré en Guinée : Pour une paix avant, pendant et après l'élection

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Le président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO pour la Guinée, en rencontrant les deux candidats admis au second tour de l’élection du 7 novembre 2010 et toute la classe politique, a rappelé « la lourde responsabilité » qui est la leur dans « le maintien de la paix et de la sécurité avant, pendant et après le scrutin.

Le président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO pour la Guinée, a séjourné le 30 octobre 2010, à Conakry en Guinée. Il a rencontré tour à tour les protagonistes de la scène politique à la Case Belle Vue, la villa des hôtes. Entre deux tête-à-tête avec le général d’armée Sékouba Konaté, président de la transition, président de la République de Guinée par intérim et ministre de la Défense nationale, il reçu les deux candidats admis au second tour de l’élection présidentielle, fixée pour le 7 novembre 2010.

Dans son agenda de visite d’amitié et de travail, Blaise Compaoré a également, reçu le Premier ministre Jean-Marie Doré, la présidente du Conseil national de la transition, Rabiatou Sérah Diallo, le coprésident du Groupe international de contact local sur la Guinée, Ibrahima Fall et le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le général malien à la retraite, Siaka Toumani Sangaré.

Toutes ces consultations concourent, à n’en pas douter, au parachèvement de la transition politique en Guinée. Le président du Faso qui a rencontré séparément, les deux candidats en lice pour le second tour, Cellou Dalein Diallo, président de « l’Alliance Cellou Dalein Président » et Alpha Condé de « l’Alliance Arc-en-ciel » leur a rappelé « la lourde responsabilité » qui leur incombe dans « le maintien de la paix et de la sécurité avant, pendant et après le scrutin » .

Il a, ensuite, fait appel à leur sens élevé de patriotisme, pour le déroulement du deuxième tour dans la paix et la concorde, conformément aux dispositions pertinentes du Protocole d’entente pour une élection apaisée, selon le communiqué de presse qui a sanctionné son séjour, lu par le ministre des Affaires étrangères guinéen, Bakary Fofana. Les deux candidats se sont engagés à accepter les résultats du scrutin pour sauvegarder la paix, la stabilité et l’unité nationale, ainsi que la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Organiser le vote des déplacés

Cellou Dalein Diallo est prêt à aller à l’élection, mais souhaite qu’un certain nombre de problèmes soient réglés. Il s’agit de trouver « le moyen de faire voter les nombreuses personnes déplacées, à l’issue des événements de Siguiri, Kouroussa, Kissidougou et Nzérékoré » .

Il demande aussi, qu’une solution soit trouvée à la situation qui prévaut notamment dans certaines villes comme Siguiri et Kouroussa où son Alliance n’a plus de représentants (assesseurs et délégués) dans les bureaux de vote, puisque chassés. « Nous avons souhaité également, que le médiateur intervienne auprès des autorités pour que des mesures vigoureuses soient prises, afin de flétrir ces comportements qui sont survenus dans ces localités », a ajouté Cellou Dalein Diallo.

Et il a foi que si tout le monde se donne la main, ce problème peut être jugulé avant le jour du scrutin, tout en permettant à la dizaine de milliers de ses partisans, selon ses estimations, de pouvoir voter dans les circonscriptions électorales qui les ont accueillis. Sur ce terrain, son appel est entendu puisque la CENI a créé une commission technique, à l’effet d’étudier la question en vue de permettre à tous les citoyens régulièrement inscrits de pouvoir voter.

Nommé le 19 octobre 2010 à la tête de la CENI en remplacement de Louncény Camara, dont la neutralité était contestée par l’un des finalistes, en l’occurrence Cellou Dalein Diallo, le général malien à la retraite, Siaka Toumani Sangaré souhaite que la date du 7 novembre reste de rigueur. Mais, sa structure dit avoir besoin d’un « environnement politique apaisé et d’un environnement sécuritaire stable » bien compris dans le soutien et l’accompagnement du médiateur.

Quant à Alpha Condé, l’essentiel est qu’on aille à l’élection, afin de sortir de cette transition. Pour ce faire, il a assuré le président du Faso de sa disponibilité à maîtriser ses militants et à empêcher tout débordement. Son alliance a déjà sorti une déclaration le 30 octobre 2010 dans ce sens et est partante pour la nouvelle date, malgré le fait que certains de ses partisans soient à l’hôpital et les regrets relatifs à l’absence de compassion de la part du camp adverse.

Le coprésident du Groupe international de contact local sur la Guinée, Ibrahima Fall, dont la structure est engagée dans une action synergique avec la médiation, a laissé entendre qu’avec Blaise Compaoré, il a été question de chercher ensemble, les voies et moyens de contourner les obstacles. Et ce, afin que l’apaisement, la paix, la confiance et la réconciliation nationale puissent prévaloir sur les rumeurs et sur les confrontations, de sorte que le scrutin du 7 novembre ait effectivement lieu dans la paix et la sérénité. Ils ont dit

Jean-Marie Doré, Premier ministre : Le Président du Faso est un chef d’Etat dont tout le monde connaît le prestige et le talent dans la négociation et les médiations. Il est venu pour qu’on examine ensemble, l’état d’avancement du processus électoral en Guinée qui est dans sa dernière phase. Mais, cette dernière phase connaît des problèmes difficiles. Nous avons besoin de ses conseils et de ses recommandations, afin que la Guinée organise l’élection et qu’elle reste unie et solidaire dans le cycle du progrès.

Rabiatou Sérah Diallo, présidente du Conseil national de la transition : Nous félicitons le médiateur qui, chaque fois, fait le déplacement pour être sur le terrain. Nous avons échangé sur les voies et moyens de sortie de crise. Et lui et le président de la transition ont œuvré chacun de son côté, à rapprocher les leaders.

Ce sont les forces vives qui se rendaient à Abuja et à Ouagadougou pour négocier et obtenir ce que Dieu nous a donné aujourd’hui sur un plateau d’or. L’armée a accepté de remettre le pouvoir aux civils et il faudrait que les leaders qui ont pris des engagements à Ouagadougou et à travers les initiatives du président de la transition, jouent leur partition. Nous avons demandé qu’on interpelle les confessions religieuses, les sages, les femmes toujours victimes et la jeunesse sans emploi décent à s’investir pour une élection effective le 7 novembre 2010.

Souleymane SAWADOGO (Envoyé spécial à Conakry)

Sidwaya

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