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ça craint au bled

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La crise politique que traverse notre pays aujourd’hui, est source de crispations et d’inquiétudes grandissantes pour tous les guinéens soucieux du devenir de la nation, car au-delà de nos divergences, nous demeurons tous conscients de la nécessité vitale de  préserver la paix dans la justice et l’harmonie sociales, condition primordiale pour la mise en œuvre de tout projet de société.

Le point de friction dans le blocage du processus de finalisation de la transition à travers la tenue d’élections législatives libres, transparentes et crédibles, demeure la question lancinante des modalités d’organisation de ces élections par une CENI, dont la composition actuelle, les attributions et le fonctionnement, ne semblent pas garantir aux yeux de l’opposition dite radicale la crédibilité. D’où leurs exigences de la création de conditions optimales d’équité à même de refléter fidèlement, l’expression du suffrage des électeurs.

Après l’adoption de la loi portant modification de l’article 162 du code électoral qui donnait des pouvoirs exorbitants au Président de la CENI, telle l’annulation de résultats de bureaux de vote, le Président Alpha Condé après la tentative de manifestation du 27 août  de l’opposition, qui a été une fois encore réprimée de façon violente, a semblé lâcher du lest avec l’élaboration en conseil extraordinaire des ministres d’un projet de loi portant révision partielle de la CENI, une option parmi les propositions de sortie de crise contenues dans le Rapport synthèse du CNT. Faut-il préciser qu’il avait le choix entre trois options à savoir :

1-     La recomposition de la CENI conformément aux dispositions de la loi 013 en s’appuyant sur une loi organique.

2-      La recomposition partielle de la CENI en tenant compte du paysage politique actuel, sauvegarder la mémoire de l’institution, et capitaliser les expériences des membres actuels de la CENI.

3-      La recomposition de la CENI par l’élargissement du nombre de ses membres ainsi que de ses démembrements.

Tout naturellement, l’opposition dans un communiqué quelle vient de rendre public, déclare rejeter désormais, toute solution de sortie de crise qui ne passerait pas par un accord politique global, dument formalisé par une loi organique adoptée par le CNT. De même, les partis politiques membres du Collectif et de l’ADP dénoncent le " tripatouillage" de la constitution et des lois du pays par les institutions républicaines telles le CNT. Autant dire que la crise a atteint son paroxysme avec cette radicalisation des prises de position et la fracture sociale qu’elle contribue à accentuer.

La question qui se pose désormais, est de savoir si les acteurs politiques guinéens (mouvance et opposition), ont une réelle volonté de se surpasser, pour taire cette guéguerre fratricide en acceptant enfin de se mettre autour de la table de négociation, pour trouver les voies et moyens de nous sortir de cette impasse qui prend en otage la population guinéenne de plus en plus souffrante dans sa chair et dans son esprit, dans une atmosphère explosive de suspicions et de stigmatisations permanentes sous fond de tensions ethniques.

Quoi que valent nos avis divers et variés dans cet imbroglio, il serait intéressant  que les utilisateurs de réseaux sociaux, mettent à profit ces plateformes de dialogue et d’échange, en proposant des sujets d’actualité à débattre de façon dépassionnée et en toute objectivité, par l’expression libre de nos opinions qui permettront ainsi, à chacun de se situer autant que faire se peut sur le plan idéologique et politique et défendre conséquemment les causes qui nous rassemblent plus qu’elles nous divisent.  Le salut de notre patrie commune en dépend plus que jamais.

BAYO Abidine

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