Cartes consulaires au marché noir: le chauffeur qui fabriquait des cartes consulaires dans sa chambre fait vaciller l’ambassade de Guinée
- Par Administrateur ANG
- Le 18/11/2025 à 18:21
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Un réseau discret… mais très lucratif
Selon Libération, un vaste réseau de fabrication et de distribution de fausses cartes consulaires guinéennes vient d’être démantelé par les policiers de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Au cœur du système : Abdourahmane Sakho, chauffeur à l’ambassade de Guinée-Conakry au Sénégal, désormais entre les mains de la justice.
Avec lui, un autre complice présumé, Mohamed Khassim Camara, livreur, a été déféré au parquet pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique, et fabrication de documents administratifs falsifiés.
Le lanceur d’alerte qui fait tout basculer
L’affaire démarre le 14 novembre, lorsqu’un ressortissant guinéen approche les policiers pour signaler une étrange transaction. Selon Libération, il avait été mis en contact avec un compatriote, Demba Sylla, qui lui proposait une carte consulaire moyennant 11 000 FCFA.
Mais lorsqu’il reçoit la carte, un détail ne trompe pas : le document est manifestement faux. Le dénonciateur ne perd pas de temps et alerte le commissariat.
Les enquêteurs interpellent immédiatement Demba Sylla. Au cours de son interrogatoire, il reconnaît avoir uniquement transmis les informations du dénonciateur via WhatsApp à Mohamed Khassim Camara, qui lui fournissait ensuite les cartes.
Grand-Yoff : arrestation du fabricant intermédiaire
Mohamed Khassim Camara est arrêté à Grand-Yoff. Mis face aux accusations, il finit par reconnaître son rôle : la falsification ne venait pas de lui mais d’un homme intégré au cercle diplomatique – Abdourahmane Sakho, chauffeur de l’ambassade.
Une révélation qui fait l’effet d’une bombe.
Derklé : la chute du faussaire infiltré
Les policiers se rendent alors à Derklé, domicile d’Abdourahmane Sakho. Interpellé, il passe rapidement aux aveux, confirmant qu’il fabriquait les fausses cartes consulaires… mais pas seul. Il aurait bénéficié de l’aide d’un certain O. Camara, encore activement recherché selon les informations de Libération.
La perquisition dévoile l’ampleur du trafic :
• un lot important de fausses cartes consulaires,
• divers documents administratifs falsifiés,
• du matériel servant à la contrefaçon.
Une véritable petite imprimerie clandestine fonctionnant depuis l’ombre… et depuis l’intérieur même d’une représentation diplomatique.
Source: dakaractu
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