De la CENI à une CEI, pourquoi pas ?

Qu’est-ce qui reste de national à cette commission ? Son président guinéen est mort, condamné par un arrêt de déni qui ne fait pas « horoya » à notre magistrature. Privée de deux autres de ses collaborateurs, le premier ayant rendu le tablier, écœuré par les harcèlements de démarcheurs-koxers matinaux, maître Abass, le second, M. Aboubacar Diallo, condamné comme son président par le même juge aux ordres, ébloui par les splendeurs moites et éphémères d’un arc-en-ciel.

Que reste-t-il de cette CENI bicéphale présidée par une intérimaire, et un élu des ténèbres dont l’investiture a été boudée par l’Institution qui fait office de source de la loi et censeur de ses exécutants ? Rien que les os et la peau, tel le loup de la fable, tant la meute d’aboyeurs a fait bonne garde ! Last but not the least, quelle élection va-t-elle gérer quand il n’y aura qu’un candidat ? Sommes-nous toujours dans la rhétorique du foot, débitée à la manière du perroquet du fameux humoriste, nasillant :

C’est un forfait ! C’est un forfait !

Certes, nous frisons la forfaiture. Mais nous n’y sommes pas encore. Le droit et les libres penseurs donneront du répit au Président de la Transition, jusqu’au jour, à minuit, où la campagne pour le second tour du 10 Octobre devra commencer. A votre calculette mon Général, après votre parole de soldat, parole d’honneur. Je ne confonds pas la personne des commissaires de l’ex CENI, enfin pas tous, avec la fonction qu’ils incarnent. Mais je dis qu’ils ne représentent plus rien de national. Il resterait une commission électorale indépendante. Elle est comme dirait le philosophe d’un de ses petits camarades réputé pour ses idées pures :

Il avait les mains propres, mais voilà, il n’avait pas de mains.

La CEI, qui n’a plus rien de national est comme une pure monade, un être, un concept errant, captif des nuages et de l’arc-en-ciel.

Notre commission désincarnée peut et doit être rapidement, facilement remise à flot dans tous les sens du mot. Il ne sert à rien de se parer d’un nationalisme frileux, mortifère et surtout sournois.

Pas de commission, pas d’élections, pas de défaite.

C’est chouette, j’y suis j’y reste.

Pour les uns. Pour l’autre :

Moi ou le chaos.

Une commission Electorale Internationale, pourquoi pas ?

En attendant une réponse complète à ceux dont le « horoya » serait froissé par une Commission Electorale Internationale, qui ont « l’honneur » de vivre en Guinée, qui ne sont pas d’éternels fascinés des miroitements des eaux de la Seine, ceux qui sont censés connaître mieux que les diaspos, la réalité du terrain, je leur dirai qu’ils ont raison sur un point, oui pourquoi pas un Chinois, pour gérer les restes de la Guinée, pas seulement les élections ? Ils sont sur le terrain, ils ne savent même pas qu’à cause de Kim qui est un Niankoye comme son nom l’indique, que grâce à ce Niak, diraient les Sénégalais, une de nos grandes régions naturelles a émigré à Sans Pédro en Côte d’Ivoire, par grumiers entiers. Quelle solitude pour les grenouilles du Mont Nimba, patrimoine de l’humanité ! La Forêt s’est sahélisée. Dadis, avait fait arrêter cette diaspora du poumon de l’Afrique de l’ouest. Mais c’était trop tard.

N’était Dadis, encore lui, oui, le Capitaine, Pachenko l’Ukrainien aurait mis dans sa poche le quart de notre minerai, qui menace de passer en d’autres mains, par les bons soins de ceux qui ne veulent pas partir, qu’ils aient été signataires ou pas des accords de Ouagadougou en janvier. Pourquoi pas un Chinois ! Et ces 7 milliards par lesquels on voulait brader le ventre de nos massifs, devaient-ils sortir des saints dessous de la vêture du Dalaï Lama ? Alors que quelques Etrangers d’un sous-continent ont fait main basse sur les « industries » du plastique en Guinée. Les immeubles de rapport, parmi les plus juteux (« Cité chemins de fer ») ont surgi après que Conté ait fait la connaissance d’un maffioso italien, qui auparavant battait le macadam de Kaloum en « pet-pets ».

Evidemment, les narcos sont des Peuls qui préfèrent débarquer leur stock de poison à Boké ou à Faranah. En sachant très bien que la consommation de la drogue est réservée aux riches occidentaux, que les vrais parrains s’y trouvent, et que Ousmane Conté, voire Kerfalla (paix à son âme) et d’autres Tanam, n’en sont que de petits dealers, des lampistes. Je n’en aurai pas fini pour autant, avec la « maffia peule » du blanchiment d’argent. Dès qu’on nous aura enfin sorti les audits dont on menace le parrain peul, nous regarderons d’un peu plus près la vraie couleur de nos billets verts, qui ne sont pas vraiment verts, comme l’arc-en-ciel qui ne montre pas toutes ses couleurs à l’œil nu.

Quant à l’UA, L’UE, le Groupe de contact, etc., disqualifiés par les nostalgiques de la « fierté noniste » de 1958 », c’est tout de même leur pognon qui jusqu’à maintenant a servi à bâcler le chronogramme qui s’est abîmé dans une gigantesque fosse d’horreurs le 28 Septembre. Ce ne serait que justice, qu’on leur confie la gestion des miettes qui restent de leur fortune. Je suis loin d’avoir fini avec ce micmac de « pensée » enlisée dans un « horoya » souillé par mille crimes contre l’humanité. Pour terminer, AST, pendant qu’il faisait chanter les vertus de la cigarette Milo, allait, plus ou moins dissimulé dans une « Baby », peut-être empruntée à son ami Stockley Carmichael (paix à son âme), à « Wall Street » à côté de la Poste, « tèrèmait », discutaillait âprement le prix d’un paquet de Gitanes, au milieu des cambistes peuls qui n’étaient pas du tout inquiétés pour l’autre tare dont on les accable aujourd’hui. L’essentiel des coffres-forts de la Banque centrale était planqué au palais qui porte le nom de l’idole ressuscitée. Ainsi, même « le complot peul » dans le discours d’AST est plus intelligent que les trémolos fades de ses émules d’aujourd’hui.

 

Ce n’est pas fini. En attendant,

 

Wa Salam.

 

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

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