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Déclaration conjointe de l'ADP et du Collectif

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L’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition ont suivi avec indignation le communiqué radiodiffusé du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation demandant à toutes les entités politiques se réclamant de l’opposition de se concerter pour convenir d’une liste commune de dix commissaires, dans le cadre de l’application de la loi 016 portant composition, organisation et fonctionnement de la CENI.

L’ADP et le Collectif dénoncent ces manœuvres dilatoires dont le but est de leur faire assumer la responsabilité du retard de l’organisation des élections législatives alors que cette nouvelle crise a été créée et entretenue par le gouvernement qui a suggéré publiquement à toutes les sensibilités politiques de déposer des listes pour briguer le quota affecté à l’opposition. En réalité l’objectif recherché par le gouvernement est de créer une véritable confusion autour du quota alloué à l’opposition dans le but de faire apparaitre celle-ci comme une entité hétérogène et divisée, incapable de trouver un consensus autour de la désignation de ses représentants à la CENI. La première conséquence qui en découlerait serait la sous-représentation de l’ADP et du Collectif dans l’organe chargé des élections ainsi que la possibilité pour cette dernière de lancer ses activités avant la désignation de représentants de l’opposition.

L’ADP et le Collectif prennent de nouveau à témoin l’opinion nationale et internationale sur les risques sérieux de troubles et d’instabilité politique qui pourraient résulter d’une quelconque modification de leur liste par les autorités politiques chargées de l’élaboration et de la publication du décret portant nomination des futures commissaires de la CENI.

Ils rappellent que la mise en œuvre de l’actuelle CENI, en 2007, n’a rencontré aucune difficulté majeure en raison de la non-implication des autorités politiques d’alors dans le choix des commissaires choisis par l’opposition en dépit du nombre déjà élevé de partis politiques agréés.

L’ADP et le Collectif, en adoptant cette position, ne font que se conformer à la fois aux textes légaux en vigueur (Constitution, charte des partis politiques, statuts de l’opposition) et aux nombreux courriers reçus de la présidence de la République et définissant l’opposition politique actuelle comme étant la coalition des partis membres de l’ADP et du Collectif.

L’ADP et le Collectif mettent le gouvernement en garde contre toute décision tendant à leur marginalisation, car cela contribuerait à aggraver les tensions sociopolitiques actuelles et conduirait inexorablement notre pays vers une instabilité politique lourde de menaces pour la paix civile et la cohésion nationale.

Tout en réaffirmant leur ouverture à tout dialogue responsable et constructif, l’ADP et le Collectif confirment leur ferme volonté de ne jamais céder à l’intimidation et à la menace dans leur légitime combat pour l’avènement en Guinée d’une véritable ère de démocratie et de prospérité. Ils se réservent le droit d’user de tous les moyens légaux nécessaires, en particulier des manifestations pacifiques sur les places et voies publiques, pour amener les autorités politiques actuelles à se conformer à la Constitution, aux lois de la République et aux bonnes pratiques démocratiques.

L’ADP et le Collectif demandent au peuple de Guinée de rester mobilisé et solidaire dans sa lutte pour l’avènement en Guinée d’une nation démocratique et d’un Etat de droit.

Conakry, le 22 octobre 2012

L’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition

Collectif et ADP

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