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Déclaration conjointe de l'opposition (ADP, COLLECTIF, CDR, FDP)

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A travers une déclaration conjointe rendue publique lundi 15 avril 2013, les partis politiques de l'opposition réunis au sein de l'alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition (Collectif), le club des républicains (CDR) et le front uni pour le développement et le progrès, ont fait connaître leur position, après la publication du décret du président Alpha Condé, annonçant la tenue des élections législatives pour le 30 juin prochain.

A travers une déclaration conjointe rendue publique lundi 15 avril 2013, les partis politiques de l'opposition réunis au sein de l'alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition (Collectif), le club des républicains (CDR) et le front uni pour le développement et le progrès, ont fait connaître leur position, après la publication du décret du président Alpha Condé, annonçant la tenue des élections législatives pour le 30 juin prochain. 

Décalration: L’opposition républicaine prend acte de la publication le 13 avril dernier du décret de convocation du corps électoral pour le 30 juin 2013. Elle déplore cette décision du Président de la République qui intervient la veille de l’ouverture du dialogue politique national dont l’objet était justement la définition de manière consensuelle des conditions de transparence des élections législatives prochaines. 

Ce décret ajouté à la déclaration du Gouvernement relative à la soit-disante sécurisation du système Waymark-Sabary, illégalement choisi par le Gouvernement pour la révision du Fichier électoral, confirme le manque de volonté politique du pouvoir d’aller à un dialogue franc et sincère avec l’opposition.

Cette attitude qui constitue une fuite en avant ignore toutes les revendications légitimes formulées par l’opposition qui exige qu’un minimum de conditions soit rempli pour garantir la transparence et la crédibilité du scrutin. Il s’agit notamment du choix transparent d’un opérateur technique neutre et compétent pour la mise à jour du fichier électoral et de la confirmation du vote des Guinéens de l’étranger, conformément aux dispositions du Code électoral.
Le refus des autorités publiques de tenir compte de ces conditions minimales de transparence fait courir le risque que les résultats des élections soient contestés au point d’entrainer des conflits postélectoraux aux conséquences imprévisibles.

L’objectif réel des autorités actuelles est de s’opposer par des manœuvres dilatoires à la tenue de tout dialogue direct et structuré dont les conclusions pourraient leur être défavorables en raison de la pertinence et de la légalité des revendications de l’opposition.
Compte tenu de cette nouvelle situation créée par le Gouvernement qui a par ailleurs rompu la trêve tacitement convenue en matière de manifestations publiques et violé les accords autour du gel du recensement électoral, l’opposition républicaine a décidé de reprendre ses manifestations sur les voies et places publiques.
Elle lance par ailleurs un appel à tous les commissaires de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de ses démembrements désignés par l’opposition pour leur demander de suspendre instamment toute participation au processus électoral en raison de la violation grave de leurs droits et des dispositions légales et règlementaires encadrant le fonctionnement de cette institution aujourd’hui entièrement inféodée à l’exécutif.


Pour mettre un terme à cette fuite en avant du Gouvernement, l’opposition républicaine appelle tous ses militants et sympathisants ainsi que toutes les populations guinéennes à se mobiliser massivement pour participer à des manifestations pacifiques qui débuteront le jeudi 18 avril prochain par une marche dans la capitale et dans toutes les préfectures de l’intérieur. Ces manifestations se poursuivront jusqu’à la satisfaction totale de nos légitimes revendications qui visent l’organisation d’élections législatives équitables et transparentes ainsi que l’enracinement dans notre pays des valeurs de démocratie, de liberté et de justice.

L’opposition guinéenne confirme, à l’intention de l’opinion nationale et de la communauté internationale, sa détermination à s’opposer fermement à l’organisation d’élections législatives qui ne seraient pas justes et transparentes et qui ne permettraient pas l’installation d’un parlement qui soit le reflet des suffrages réellement exprimés par les citoyens.

Conakry, le 15 avril 2013


L’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) 
Le Collectif des Partis Politiques pour la Finalisation de la Transition
Le Club Des Républicains (CDR)
Le Front Uni pour la Démocratie et le Progrès (FDP)

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