Election du 7 novembre : un gros jour est passé !

 

Enfin ! Les Guinéens ont voté ce dimanche 7 novembre 2010 pour faciliter au Général Sékouba Konaté le choix de son remplaçant à la tête de l’Etat. Je ne crois pas que cette date soit, à proprement parler, un grand jour. Cependant, elle restera dans la mémoire collective un gros jour. L’essentiel est ce qui va venir : la proclamation, pas du résultat, mais d’un résultat.

En effet, nous avons depuis le 27 juin deux camps en présence : l’ Alliance des Bâtisseurs regroupant l’immense majorité des électeurs et l’Arc des Bagarreurs soutenu, sécurisé et financé par les services d’un Etat partial et, partant, peu sécurisant. Tout a été essayé pour barrer la route de la Présidence à Cellou D. Diallo: violences contre ses partisans, intimidations contre ses sympathisants, mise en circulation de fausses listes électorales, etc. Rien ne permet de dire que le scrutin a été transparent sur toute l’étendue du territoire guinéen.

L ’offensive d’intimidation s’est portée également à l’extérieur. Les électeurs ont pu voter mais dans des conditions rendues volontairement difficiles. A Paris, par un temps froid et humide, tout a été fait pour décourager les électeurs qui ont pourtant tenu bon. J’ai compris que la capacité physique tenait aussi du mental ! Les Guinéens sont restés trop longtemps debout et serrés. Les rhumatologues parisiens auront du boulot pour une longue période.

C’est une erreur de croire que l’ambassade de Guinée en France a mal organisé le déroulement du vote. Tout était calculé pour favoriser un camp. Le problème est que ça n’a pas marché comme prévu ! London Camara du site « guinee58 » fait ce témoignage accablant :

« Au bureau No 1, Jacques Kourouma qui en était le président, a pris de son propre chef et sans consultation des autres membres du bureau, l’initiative d’arrêter le vote. Il a pris le registre d’émargement et il est monté dans les bureaux de l’ambassade. Il a fallu la persévérance des représentants de l’alliance Cellou Dalein pour que le forcené revienne à la raison et reprend le vote. »

Ce comportement rappelle le football londonien : les Anglais ne sont fair-play que lorsqu’ils mènent au score !

Des loubards du RPG, financés depuis la Guinée et n’échangeant qu’en N’ko, ont provoqué des incidents aux fins d’annuler le vote en France. Heureusement, ils ont trouvé en face d’eux des jeunes déterminés à en découdre. La dissuasion musculaire a bien fonctionné !

Au final, Cellou D. Diallo a écrasé « parisiennement » Alpha Condé en recueillant 67,5% des votants. C’est un impact psychologique énorme quand on sait que le « Pr. Alpha Condé » a trop longtemps séjourné en France où il serait arrivé à l’âge de 15 ans. Presque partout dans le monde où les Guinéens ont pu s’exprimer, la tendance est la même.

Toutefois, le vote «extérieur», sans être négligeable, n’est pas déterminant sur le plan national. Son avantage réside dans sa transparence et la rapidité de son résultat. L’essentiel se passe en Guinée même où tout est manipulable, triturable et falsifiable.

Je persiste et signe : Alpha Condé ne peut battre Cellou dans les « conditions normales de température et de pression » ! En Guinée, dans le contexte actuel, gagner la Présidentielle n’est même plus nécessaire ; il suffit d’avoir la certitude de recevoir la Présidence !

Nous attendons donc tous le «grand jour», celui où nous saurons à qui va revenir le fauteuil présidentiel pour 5 ans. Les Guinéens proposent, Sékouba dispose, du moins pour le moment !

 

Que DIEU aide notre pays à trouver enfin le chemin du bonheur !

 

Je vous salue !

 

Ibrahima Kylé Diallo

Responsable du site www.kylediallo.info

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