En Guinée, l’Etat va en guerre contre les barrages routiers illégaux

Barrages routiersEn Guinée, les barrages routiers pullulent sur les principaux axes du pays. Illégaux pour beaucoup, ils ont été détournés de leur mission première de contrôle de sécurité pour devenir des niches de rançonnement. Le préjudice causé aux transporteurs et aux usagers de la route est important.

L’Etat Guinée veut mettre un terme aux barrages routiers illégaux érigés le long des principaux corridors routiers du pays. Au cours du Conseil des ministres tenu le jeudi 6 mai, « le chef de l’Etat a instruit le gouvernement d’engager la réflexion, dès maintenant, pour les mesures à prendre afin de réglementer les barrages routiers et mettre fin à leur prolifération anarchique sur le territoire national ».

Ces barrages de fortune constituent un casse-tête journalier pour chauffeurs et usagers qui circulent dans le pays. Des agents des forces de défense et de sécurité postés à ces barrages n’hésitent pas à racketter et à brutaliser des citoyens. Une attitude que dénoncent régulièrement les plus grandes centrales syndicales du pays.

Pour endiguer ce phénomène, le président Alpha Condé (photo) a « instruit le ministre de la Sécurité d’envisager des sanctions contre les auteurs des barrages non autorisés ou des pratiques de racket systématique aux points de contrôle ».

Rappelons qu’en juin 2012, le gouvernement avait pourtant pris une décision concernant l’interdiction de tous les barrages de contrôle routier à l’exception de ceux aux postes frontaliers. La mesure faisait suite à l’assassinat d’un chauffeur par un caporal-chef de l’armée dans la ville de Mamou, située à environ 270 kilomètres de la capitale Conakry. Une mort qui avait déclenché des émeutes dans la ville.

Romuald Ngueyap

 

Source: Agence Ecofin

Source: Agence Ecofin

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