Guinea Airlines ne prendra finalement plus son envol

Guinea airlines logo 2Le 25 février 2017, Alpha Condé le président guinéen a procédé au lancement officiel de Guinea Airlines. Depuis, le démarrage effectif des opérations commerciales a été reporté à plusieurs reprises. Le sort de la compagnie a finalement été tranché par l'Etat qui détenait 20% des parts.

Guinea Airlines ne verra finalement pas le jour. Le Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana (photo) l'a révélé le mercredi 7 avril, lors de la présentation de la politique générale du gouvernement devant l'Assemblée nationale. « Mon ami Antonio [Antonio Souaré est le patron de l'entreprise guinéenne Groupe Business Marketing (GBM), Ndlr] était avec des partenaires, mais je pense que ça n’a pas fonctionné », a avoué Ibrahima Kassory Fofana, cité par Guinee28. 

Un aveu qui vient mettre fin aux multiples reports du décollage de ce qui devait être la future compagnie parapublique guinéenne. En effet, depuis son lancement officiel, la compagnie n'a jamais effectué de vol commercial. Si la vétusté des aérodromes domestiques était citée comme l’une des causes du retard dans l’effectivité des opérations, on évoque surtout des contentieux entre les principaux actionnaires. 

Guinea Airlines est née du partenariat entre GBM et Regourd Aviation, basé à Paris. Le 30 janvier 2018, Guinea Airlines a signé un accord de partenariat technique et commercial avec Ethiopian Airlines. En 2019, le gouvernement a décidé d'augmenter sa participation de 5 à 20% dans le capital de la compagnie. « La part de l'Etat guinéen est de $5 millions. Le montant a été entièrement libéré. Nous attendons la contribution des autres actionnaires pour que cette société soit opérationnelle », révélait l’ancien ministre des Transports, Aboubacar Sylla.

Un autre projet de compagnie aérienne en gestation

Si le projet Guinea Airlines se conjugue désormais au passé, l’Etat de son côté a remis sur la table le dossier de création d'une autre compagnie. En août 2020, des investisseurs arabes ont manifesté leur intérêt pour le lancement d'un transporteur national.  Ils promettent de mettre sur pied une compagnie qui assurera le maillage du réseau national. Celle-ci devra desservir les grandes villes de la Guinée, notamment N'Zérékoré, Mamou, Kankan, Labé et Faranah. Hors du pays, il envisage également de se déployer sur les principales routes d'Afrique de l'Ouest.

En préparation, le pays a amorcé la rénovation de certaines plateformes domestiques. « Les acomptes sont payés », assure Aboubacar Sylla, désormais ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Romuald Ngueyap

Source: Agence Ecofin

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