Guinée: le recensement pour les législatives débutera avant fin mai

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Un nouveau recensement pour les élections législatives guinéennes débutera avant la fin du mois de mai et le scrutin pourrait se tenir en novembre, a déclaré vendredi le ministre guinéen de l'Administration du territoire, Alassane Condé.

Le recensement de la population pour les prochaines législatives débutera dans une ou deux semaines et les élections pourront avoir lieu en novembre 2011. Je vais faire la proposition aux partis politiques et aux institutions républicaines, a déclaré M. Condé à la télévision publique guinéenne.

Le ministre a déclaré que le gouvernement guinéen était prêt à financer seul le recensement avec ou sans l'apport de qui que ce soit. Ce n'est pas normal qu'un pays qui se dit souverain tende la main pour organiser des élections présidentielles et législatives.

Selon lui, la Commission électorale nationale indépendante (Céni), légalement chargée d'organiser les législatives, n'était pas à même de le faire en raison de sa partialité.

On ne peut pas aller à des élections avec des gens partisans, a-t-il affirmé en soulignant que la composition de la Céni est contestée par tout le monde sans parler de son rôle lors des dernières élections.

Les législatives étaient initialement prévues six mois après la présidentielle de novembre 2010, première élection libre et démocratique de Guinée remportée par l'opposant historique Alpha Condé face à Cellou Dalein Diallo.

MM. Condé et Diallo avaient tous les deux récusé des responsables de la Céni avant que la décision ne soit prise de confier la présidence de la commission au Malien Siaka Sangaré.

Un prédécesseur de M. Sangaré à la Céni, Ben Sékou Sylla, décédé depuis, avait été jugé et condamné à la suite d'une plainte du parti d'Alpha Condé qui l'accusait d'être un proche de son adversaire.

Plusieurs partis d'opposition ont déjà dit être contre l'organisation d'un nouveau recensement pour les législatives.

Le gouvernement va organiser un recensement bâclé partout où il estime qu'il est minoritaire et ça, nous ne l'accepterons pas, a déclaré à l'AFP Amadou Oury Bah, vice-président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.

Pourquoi il ne fait pas confiance au recensement qui lui a donné le pouvoir? C'est un complot qu'il organise pour avoir la majorité à l'Assemblée nationale, a ajouté M. Bah.

Pour ces partis d'opposition dont l'Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré et les Nouvelles forces démocratiques (NFD) de Moctar Diallo, le même recensement électoral ayant servi lors de la présidentielle de novembre peut être reconduit pour les prochaines législatives.

 

AFP

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