Guinée: pourparlers pour la réduction du prix des denrées de première nécessité à la veille du mois de Ramadan (synthèse)

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Le gouvernement guinéen a entamé depuis près de deux semaines une série de concertation avec les opérateurs économiques, les associations de boulangers et de bouchers, afin de trouver une plateforme de réduction " systématique ou sensible'' du prix des denrées de première nécessité et faciliter le ravitaillement des populations tout au long du mois saint de Ramadan.

Le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana a tout d'abord reçu en audience les opérateurs économiques, les fabricants dont le Grand Moulin de Guinée et les importateurs de farine et les boulangers pour plancher sur le prix du pain (aliment largement consommé dans le pays surtout au mois de ramadan), sur le prix du sac de 50 kg de riz et du bidon de 20 litres d'huile d'arachide et d'huile rouge. A quelque jour du début du mois de ramadan (le 22 juillet prochain selon le calendrier lunaire), les prix des denrées son difficilement abordables sur l'ensemble des marchés du pays. A Matoto, le sac de 50 kg de riz est vendu à plus de 200 mille francs guinéen (environ 28 dollars US), contre près de 300 mille francs le sac de 50 kg de farine (environ 42 dollars Us) avec la miche de pain à 2000 francs guinéen ( moins d'un dollars). Sur le même marché populaire d'Entag, les bidons de 20 litres d'huile rouge et d'huile d'arachide sont vendus entre 200 et 250 mille francs guinéen (soit 28 entre 35 dollars US). Rencontré à Matoto dans la matinée du dimanche, une ménagère nous a raconté toutes les difficultés des familles à avoir accès aux denrées fondamentales, indispensables pour la nourriture des membres de sa famille. Mme Keita Nene Aye raconte : "Je pense que tout est cher aujourd'hui sur le marché guinéen''. "Le prix d'un kilo de riz, du sucre ou de la farine à plus que doublé en an, passant de près de 3 000 fg à plus de 7 000 fg (entre 0,42 dollar et 1 dollar US). Cependant, a fait remarquer Mme Keita, le revenu moyen d'un guinéen comme elle est estimé à moins d'un dollar par jour, avec d'énorme charge sociale et d'autres besoins élémentaires à satisfaire tous les jours. Dans le même logique, le Premier ministre a eu un entretien avec les marchands de boeufs et les bouchers qui ravitaillent les populations en viande dans la ville de Conakry et dans les principales villes de l'intérieur du pays, afin de revoir le prix du kilogramme de viande vendu à 32 mille francs à la populations, soit environ 4, 5 dollars américains. Après concertation, les acteurs de cette filiale viande, ont accepté de revoir le prix à la baisse avec le kilogramme à 30 mille francs guinéens. Ce qui est encore cher, eu égard au pouvoir d'achat faible des ménages guinéens, nous a confié un consommateur de viande. Les acteurs économiques et les commerçants impliqués dans la vente des ces denrées de première nécessité ont de façon unanime souhaité que le gouvernement fasse un peu d'effort en supprimant ou en diminuant les taxes à l'importation des denrées et faciliter aussi le circuit douanière, devenu très couteux pour le commerce en Guinée. Par la voix du Premier ministre guinéen, le gouvernement s'est engagé à consentir des efforts pour accompagner les commerçants dans leur volonté de réduire les prix des denrées sur le marché pour le bien des populations et de tous les consommateurs dépourvus de moyens financiers et économiques. Toutefois, ces engagements ne sont que verbaux, car aucun signe volontariste n'est pour l'instant observé sur le terrain pour matérialiser ses engagements afin de soulager les populations, a précisé un père de famille résident à Cosa interrogé par Xinhua. "Je pense qu'il faut attendre pour voir si le gouvernement et les commerçants seront en mesure de tenir leurs engagements'', a dit M. Diallo, chauffeur de Taxi, qui déplore que "contrairement aux pays de sous région comme le Sénégal, en Guinée les prix grimpent d'un coup à l'approche de chaque mois de carême''. Avant sa décision de concertation tout azimut avec les acteurs économiques guinéens, le gouvernement avait déjà prit l'initiative de mettre en place des "magasins témoins'' dotés en riz et plus proche des citoyens, afin de ravitailler les populations, avec un prix au dessous du prix commercial sur les différents marchés du pays.

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Source:Xinhuanet

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