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L’ultime chance de Cellou : Bah Oury

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O gens de Yathrib, pas de station pour vous.. (1)

O mes frères, pas d’opprobre sur vous ! (2)

Et par ricochet, l’unique chance pour les « acteurs politiques » de construire une Opposition nationale, donc véritablement transversale, c’est le combat concerté pour le retour sécurisé de Bah Oury.

Je dois tout de suite prévenir les esprits simples, sans aucune connotation dans ce vocable, que Bah Oury n’est plus seulement cet être de chair et de sang, qui a peur de la mort, qui frémit pour les siens, qui fuit sans avoir à « grimper », car il lui est arrivé de sauver une vie humaine pendant le massacre du Stade Boiro (et qu’on ne me pousse pas à en dire plus car de ma petite Kaaba..), oui, il s’alimente, il aime, il peut être détestable, il a des convictions parfois justes, parfois erronées, pacifistes, ceux d’en face le traitent de pyromane, etc.

C’est un être humain.

 

« Qui ne vaut pas plus qu’un autre, mais pas moins qu’un autre (Jean-Paul Sartre, à peu près) ».

Le Bah Oury dont il est question ici est une figure politique, historique (3) qui est en passe de devenir un symbole politique voire métaphysique.

Voici un homme qui crée un Parti, probablement par scission ou en tout cas à partir d’un autre Parti, l’UFD du Pr Alpha Ibrahima Sow. Donc il créée (crée) l’UFDG. Il offre la présidence de l’UFDG à Ba Mamadou parti de l’UPR de Siradiou et qui s’est retrouvé sans Parti. Le voilà numéro 2 dans son Parti, volontairement. Sautons une vie. Ensemble Ba Mamadou et lui se rendent au siège d’un comité de soutien de Cellou. A son retour il nous annonce qu’ils ont offert la présidence du Parti à Cellou, qui réclame également d’être candidat du Parti pour les prochaines présidentielles..

C’est dans le sac.

Et Cellou défend bien les couleurs du Parti, puisqu’il recueille 44% des suffrages des Guinéens au premier tour. Le second tour fut hélas un véritable Waterloo pour l’UFDG. Bah Oury se retrouve toujours vice-président parmi X vice-présidents importés. Il y avait tout un conteneur de bric et de broc : Taïwan Hongkong, Dubaï, Paname, voire Chicago ou Djakarta.. Cela allait de l’UNR aux caciques du PUP, comme ceux d’en face, qui grouillent dans la caverne d’Ali Baba, se pourlèchent les babines et lorgnent l’arche où se niche le guichet unique. Tout serait-il retombé dans tout, depuis cette élection où se sont ensablées les forces du Forum ?

Ce que Bah Oury appelait sans doute « cultures politiques dans l’UFDG » dans une de ses mémorables sorties médiatiques depuis son exil, n’a fait qu’étaler au grand jour, le fait que par-delà les petits problèmes de personnes, d’égo, il y a ce retour en force de l’Effet Joule de la crise généralisée de leadership. Seulement voilà, il n’y a jamais de petits problèmes en politique, pour paraphraser un fameux conte d’Amadou Hampâté Bâ (ou Birago Diop ?). Qui sont souvent le fait de petites personnes. Or comme dit un adage mandingo-bamana, ce sont les petites personnes qui provoquent les grandes guerres.

Enfin, oui déjà, car la messe est dite jusqu’à la nausée, rythmée par des Mamayas, Kakilambès, Kotèbas, Niamous, Guéréwol (concours de beauté de jeunes éphèbes peuls !), qui ont égayé ces quelques mois de « Dialogue » rendu difficile par une certaine Facilitation, de Réconciliation. Louncény, ce président délinquant d’une CENI de toutes les forfaitures, vient de siffler la récrée. Quoi, le Palais coréen était devenu un vrai préau ou des Toto tiraient des Nama, pendant que Resco faisait tirer sur des clodos célestes qui cherchaient un guide enfin digne de marcher sur des cadavres de martyrs !

Et que Bah Oury se retrouvait expulsé de chez lui, de son pays, donc de son Parti. 

Et toute la classe politique ferme sa gueule !

Je vous demande pardon M. Soropgui, de NFD.

Que Le Tout Miséricordieux vous bénisse.

 

Mais que le Maître De Puissance ne fasse jamais sentir le parfum du Pouvoir aux faux amnésiques, devenus à leur insu (ou seulement presque) pantins, marionnettes, girouettes et toupies, consommables comme des crêpes qu’Alpha tourne et retourne tous les soirs lors de banquets où les ricanements, il va de soi, sont de toutes les couleurs, comme l’arc-en-ciel.

Salam sur vous M. Soropogui et sur tous ceux  qui murmurent le nom de ce banni qui est, qu’on le veuille ou non, le seul leader historique resté de ce côté-ci de la caverne de Platon où des fantômes qui n’étaient plus que des ombres d’eux-mêmes, ont repris du service depuis que le Père fondateur s’est effondré les 2 et 3 février 1996 au pied du fromager dressé au milieu de son Palais qui n’était plus que plâtras où il venait tromper ses comas avec ses chevaux. 

Justement, ce sont les murmures, inaudibles aux impénitents sourds (ceux qui ne veulent pas entendre), ne prévenant que quelques bestioles, chiens chats, souris, (les éléphants, malnutris en Guinée ayant disparu) qui deviennent pour le guinéen lambda, des déferlantes de tsunami, emportant enfin ces hordes sauvages, « carpet-beggers », ambitieux rasant à plat-ventre, nuitamment, les tapis présidentiels, de décennies en décennies.

Le matin, perdus devant une forêt de micros cachant l’arbre du péché nocturne, ils crachotent sans surprise, dans l’inévitable langue de boa, les mêmes piteux théorèmes de vauriens :

Il faut qu’on aille enfin aux élections pour qu’on atteigne le point d’achèvement des PPTE.

Toute honte bue.

PPTE : Pays Pauvre Très Endetté.

Mon fils si tu es balayeur, cherche à être le meilleur balayeur.

Nos acteurs politiques, gouvernants et aspirants, sont en compétition, non pas pour gagner des élections, encore moins pour soulager tel maudit de la famille (celui qui n’a pas appris à voler même pour s’acheter un lopin à Tombolia ou au cimetière Cameroun, il y a des ces homonymies). Non ils sont en compétition pour qui va faire élire la Guinée comme le premier mendiant de la planète !

O peuple de juin 2006, janvier et Février 2007 !

Bloque-les dans les starting-blocks, ces chevaux de retour !

Le prochain bain de foule ne sera qu’une noyade, dans l’eau exhalant toutes les sauces où le Bonimenteur s’est lavé les mains. Pas un Parti qui n’ait échappé au cyclone et aux sirènes des ses infiltrations. Juste après qu’on est prêts (prêt) à lancer la caravane de la démocratie en partance pour Ouaouaga. Il y en a un qui rentre au bercail, chez l’Oncle Sam, attendant fièrement le coup de fil patriotique d’Ali Baba, un autre est pris dans le tourbillon de nos rivages océans où le train d’une coordination tamponne le bateau d’une autre (William Sassine, encore lui), du Général Médiateur ou du Sage aux multiples masques, qui nous dira  où dans la mangrove, est enfouie cette Coordination qui ressemble beaucoup à « Ma mi watta » (je suis voué au recommencement pourrait-on traduire en la belle langue bien comprise de mes oncles maternels) ? Où en est-on de la Basse Côte, faudrait-on grimper le Mont Kakoulima pour l’apercevoir ? Quand l’allié du Mandé sur une station FM (pendant l’émission « la Grogne » ?) jure la main sur le cœur, que si Alpha lui demandait d’être son Conseiller en matière de boulangerie, il ne voit pas pourquoi il dirait non à cette main tendue, au moment précis où le Collectif, lui aussi le bras levé au ciel ou vers l’axe du Mal, brandit des menaces en solidarité avec celui qui se voyait interdit de mamaya par son « frère » des Grands moulins de Guinée importés du pays de mon frère triplé, le Gagbo d’avant TPI !

Il reste qui à l’abri de la débandade, L’UFDG ?

Retour au sujet.

« On va manifester jusqu’àààààà ».

Pan ! Les élections auront lieu le 18 Juillet. (Plutôt le 08 juillet)

Mi téwi pass, dit Loucéni-CENI

Alassane Condé : si vous êtes garçons, descendez de votre verbe haut ! Mes gendarmes vont casser votre Axe Bambéto-Cosa. Et si ça ne suffit pas, dès que NOUS allons libérer Tiegboro, avec notre Chevalier de la Table ronde, j’ai nommé Pivi Togba Ilé Copland, nous allons suspendre le Peuple de Guinée, pendant, pendant..

Tant qu’on aura en face des «  mi wôndiri kamilou » qui ne savent pas ce qu’ils disent.

Ou n’en croient pas un mot. Car ce n’est pas dit par le cœur..

Bof..

 

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

Notes : 1) Que nos « hafiz » du coran pressent pour nos hommes politiques la quintessence de ces deux versets du saint livre, que j’ai rapprochés  extraits de deux sourates distinctes, la 12 (Joseph) et la 33. Pour leur indiquer une piste : Médine, terre d’exil de Muhammad (PSl) s’appelait Yathrib qui veut dire opprobre, cet opprobre que Joseph (PSL) a épargné à ses frères qui l’avaient vendu. Entre-temps, on sait c’est ce que sont devenus les marchands de frères, et la qualité de l’ascension du « vendu ». Naturellement, les politicards ont toujours contredit les écritures saintes. A cause des oulémas. Qui sont aux saints ce que les pharaons sont aux prophètes. (Pensée de l’hagiographie musulmane).

         2) Je viens de relire le « petit » grand livre de mon petit camarade de lycée, (quand cette école n'abritait pas encore un hôtel de passes), le Pr Boubacar Barry, son mémorable « Bokar Biro..», éd. ABC. Je ne souhaite pas à Bah Oury le destin de ce grand combattant du Fouta, donc à l’époque, de l’Afrique de l’Ouest tout court. Ni lui, ni Samory, ni Amadou Cheïkou Oumar Tall, et semble-t-il Alboury Ndiaye de la Sénégambie, avec qui il avait pris langue pour résister, je  pense, comme avait prévenu  le grand El Hadj Omar à son fils Amadou quelque 30 ans plus tôt, que l’Afrique devait perdre. Mais Bokar Biro a perdu sa bataille parce que les Grands du Fouta l’ont trahi. Avec Bah Oury, il ne faut pas que l’Histoire se répète. A condition de la (re)lire et d’en tirer des leçons. Ce qui n’a strictement rien à voir avec une histoire de linge à laver en famille. Wa Kamissoko est parti avec beaucoup de secrets qui auraient permis à l’Afrique de réhabiliter plus vite Soumangourou Kanté. En laissant le vaste Manding pris en otage par les chantres de Soudiata Keïta.

        3) Il est avec Alpha, Jean-Marie Doré, le troisième des derniers Mohicans ou Mousquetaires historiques. Il y a bien sûr d’illustres inconnus qui font l’Histoire, mais que cette dernière ne retient pas.

Ici moi j’ai fini pour moi, pour parler comme Moussa de Côte d’Ivoire

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

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