Il tient sa promesse d’ado, un village de Guinée jubile

1 4

Une association dirigée par un jeune de Grandson permet à des centaines de Guinéens d’avoir accès à la scolarité et aux soins de santé.  «Avoir ces trois classes ici à Bokondjon est un soulagement pour tout le monde. En tout, il y a 180 élèves. Avant, selon où on habite dans le village, il fallait parcourir entre 4 et 12 kilomètres à pied pour aller aux cours.» C’est depuis son pays que le Guinéen Mathos Haba évoque la concrétisation d’un projet scolaire lancé par Bastien Musy, un menuisier de Grandson âgé de 31 ans.

Les deux hommes se sont connus en 1999. L’Africain, alors en formation en Suisse, était hébergé par la famille du Vaudois. Agé de 13 ans à l’époque, Bastien lui avait fait un serment: un jour, il construirait une école en Guinée. Promesse tenue depuis 2011 grâce à l’association qu’il a créée («20 minutes» du 29 décembre 2011).

Désormais, l’affaire roule. Les salaires sont payés par l’Etat guinéen, mais, pour attirer les enseignants dans ce village enclavé, l’association a mis pour sa part trois logements à leur disposition.

Aujourd’hui, dans un village proche, un autre chantier a été financé à hauteur de 150’000 fr. par l’association: un centre de formation à la santé avec un dispensaire (lire encadré). «L’ouverture est prévue en octobre», se réjouit Bastien Musy.

Des fruits gratuits pour les élèves


Pour le plus grand bonheur des enfants, la cour de l'école abrite également un puits et des arbres fruitiers. «Il y a notamment des manguiers et des orangers. C'est succulent! Qui veut se sert. Nos élèves n'ont pas faim», rigole Mathos Haba. Bastien Musy ne cache pas la fierté qu'il éprouve pour le représentant local de l'association Objectif école Guinée. «C'est un homme de conviction qui s'engage vraiment à fond. Il m'a permis de réaliser mon rêve», salue-t-il.

Région qui revit

 
Les aides-soignants formés dans le centre serviront comme conseillers de santé dans des villages reculés. Le site va abriter un lieu de soins disposant de huit lits. Ainsi, les élèves pourront allier pratique et théorie. «Après, ils seront aptes à assurer les premiers soins», estime Mathos Haba. A l'en croire, avec l'école et le futur centre, la région va revivre. «C'est l'émergence», s'enthousiasme-t-il.

Topelement 1

 

 

Source: 20minutes

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire