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Intérêt national : circonscrire Alpha à Kaya !


Sur le plan des idées politiques, AC reste un Rouge! Il est d’autant plus virulent dans ses propos et dans ses actes qu’il appartient à une espèce en voie d’extinction à la surface du globe. Par ses méthodes il est plus près de PyongYang que de Hanoi ou de Pékin. Rêve-t-il de faire de la Guinée un pays de collectivisme totalitaire et d’être « Kim Il Condé » ?  En tout cas il a promis de poursuivre l’œuvre d’Ahmed Sékou Touré, en prenant notre pays là où ce « Pire de l’Indépendance » l’a abandonné.

Que de points communs entre AC et AST dans leurs systèmes respectifs ! Il suffit d’en citer un pour chaque jour de la semaine:

 

1°) tactique identique : violences du PDG en 1957 ; animosité du RPG en 2010. Après leurs « victoires » électorales, ces partis phagocytent les autres et s’autoprogramment pour se transformer en « Parti-Etat ».

 

2°) références similaires : voie de  développement « non capitaliste » du PDG ; volonté d’étatisation totale du RPG. Avec une ambiguïté de taille : regarder vers l’Est mais manger à l’Ouest. Rouler en « Mercedes » plutôt qu’en « Trabant » ou « Lada ». Parler toujours du peuple qu’on écrase en permanence.

 

3°) stratégie ethnocentriste : le chef du PDG avait fini par déclarer ouvertement (ça le démangeait tellement !) la guerre qu’il avait toujours menée contre les Peulhs ; le chef du RPG fait une guérilla soutenue non déclarée aux mêmes Peulhs. Au fait, comment avait-il  qualifié « tout Malinké qui ne voterait pas pour le RPG » ?

 

4°) organisation clanique du pouvoir : voyez d’abord la composition du BPN, du gouvernement et des forces armées au moment où AST rendait l’âme ; Observez ensuite les nominations civiles et militaires en ce moment où AC est aux commandes !

 

5°) inextinguible culte de la personnalité : qui a oublié l’intégralité de la formule bouffonne désignant AST, le Responsable Suprême de la Révolution et Commandant en chef des forces armées populaires et révolutionnaires ? Aujourd’hui, la formule « Président Démocratiquement Elu » devient pour AC une AOC (appellation d’origine contrôlée).

 

6°) consolidation de la théorie du complot permanent : AST trouvait des boucs émissaires pour justifier ses échecs. Après avoir liquidé dès le début des juristes comme Ibrahima Diallo et «Gros» Fodé, le « Pire de l’Indépendance » nous a servi le catalogue des complots dont il est sorti victorieux : en 1961, les enseignants (Koumandian, Ray Autra), en 1965, les commerçants (« Petit » Touré), en 1969, les militaires ( Colonel Kaman Diaby), en 1970, la 5ème Colonne ( « l’agression impérialo-portugaise » du 22 novembre), en 1976, les Peuls (Telli Diallo), etc. Vous constaterez que pour Kaman Diaby, AST a parlé de militaire et non de Diakhankés et que pour Telli, il n’a pas parlé des intellectuels mais des Peulhs ! Toute une stratégie.

 

Si AST était méchant mais pas bête, AC est méchant et très bête : son bouc émissaire est unique: le Peulh. Une haine à odeur de bouc !

 

7°) attrait irraisonné pour le fétichisme : dans une Guinée qui se prétend « démocratique, laïque et sociale », nos chefs, marxisants ou non, ont toujours été friands d’offrandes sacrificatoires. AST faisait, nous dit-on, des sacrifices humains, en particuliers des albinos. Je ne sais pas si l’inspiration de cette pratique inhumaine lui était venue du Tanganyika, patrie de son ami Nyerere. Aussi, comprendra-t-on mon étonnement de voir un albinos de la dynastie des Keita chanter la gloire d’AST. Quant à AC, aussi criminogène qu’AST mais moins charismatique que lui, le fétichisme est devenue une panacée pour son maintien au pouvoir.

 

Ne prospérant toujours que dans la précarité, le fétichisme trouve en Guinée une terre de prédilection. Conakry manque de poissons pour se nourrir et d’eau potable mais on arrose ses rues de potions puantes. Au lieu d’installer aux carrefours des feux tricolores pour améliorer la circulation automobile, on y jette des gris-gris. Si la plupart des soldats portent souvent leurs armes, ils ont toujours des amulettes censées mieux les protéger (on ne sait jamais !). Avec un «bad boy» comme AC, je ne serais même pas étonné de la création par décret d’une «BAD»  (Brigade Autonome de Donzos).

 

Aujourd’hui, AC fait et dit du n’importe quoi. Il n’a pas de programme pour redresser la Guinée. En touchant à tout, il bâcle tout. Ses nominations sont aussi innombrables qu’irresponsables. Certains avaient qualifié de « Km 36 » le gouvernement de Souaré tellement qu’il était pléthorique. Celui que nous avons actuellement ne va-t-il pas toucher, si on ne freine sa croissance, les faubourgs de Ouagadougou ? Le problème est que la nomination à un poste a une définition particulière en Guinée : elle signifie le droit de paître là où l’herbe est la plus verte, sans référence à aucune compétence spécifique. Le promu ne dit jamais « Non, merci ! » mais « Oh, oui !» et remercie son marabout, son féticheur et le Président pour l’aide apportée à sa famille à travers « sa modeste personne ».

 

Récemment, en parlant de la pénurie de sang qui affecte les hôpitaux du pays, AC Le Rouge a dit que c’était une honte pour la Guinée. En promettant, lors de la cérémonie de remise de 2110 poches de sang au Centre National de Transfusion Sanguine, d’en importer un million, AC qui évoque une « responsabilité collective » et un « sabotage contre son gouvernement » a-t-il donné son propre sang ?

 

La honte pour la Guinée est d’avoir AC à sa tête. Les Guinéens sont disponibles pour des dons de sang à condition qu’on arrête de verser leur sang par balles. Quoi qu’il en soit, « AC le Rouge » devrait savoir quela Guinée a plus besoin d’huile de palme que de sang.

 

AC sait lui-même qu’il est incapable de résoudre les problèmes de la Guinée qui n’a point besoin d’un chef tribal autoritaire mais de bonnes autorités pour administrer impartialement le pays. AC a déjà échoué mais demeure en quête permanente de boucs émissaires (pour l’instant il n’en a trouvé qu’un seul : le Peulh). En sa qualité d’ « opposant historique » qui a osé se comparer à Mandela (quel sacrilège !), il est formaté pour s’opposer même au bon sens. Il se croit envoûté et se sent angoissé. C’est pourquoi, il doit quitter, pour son bien personnel et surtout pour celui de la Guinée, le pouvoir et être circonscrit non pas à Kayes, au Mali, mais à Kaya, au Burkina aux fins de soins à l’indigénat, agrémentés par une prière du genre : « au nom du PDE, du Triste et du Simple d’Esprit, Quand même ! ».

 

Pour terminer, quelques perles du Net.

 

1°) « sa majesté » I. Kassory Fo du GPT (Guinée Pour Tous) serait arrivée à Conakry, rendant l’atmosphère irrespirable. Quand on choisit GPT (« J’ai pété ») comme nom de parti, c’est qu’on veut laGuinée pour certains, ceux qui peuvent supporter sans masque les pets que d’autres lâchent.

2°) L’interview d’AC à RFI pour son demi anniversaire : 6 mois de pouvoir pourri. Notre « Pr. » confond 2 termes : autorité et autoritaire. Politiquement parlant, l’autorité c’est le commandement (qui suppose la capacité), le gouvernement, l’administration, etc. En revanche, l’autoritaire c’est l’absolutiste, celui qui n’aime pas la contradiction, qui use et abuse de l’autorité, c’est-à-dire de son pouvoir.

Ce qui caractérise AC, c’est l’autoritarisme. Il est tellement ignorant qu’il ne sait même pas qu’il est un autocrate non éclairé.

 

3°)  L’ancien PM Souaré, qui aurait gagné à se taire et se terrer dans un sillon quelle que soit sa génération, sort un livre au titre politiquement incorrect : « A mon tour de parler ». Quand on est né au Fouta Djallon (même si on veut se démarquer des Peulhs), il ne faut jamais évoquer la notion de tour ! Mais comme sa batterie est vide, il semble heureux de la recharger chez l’ethno électricien AC.

 

 

Je vous salue.

 

Ibrahima Kylé DIALLO


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