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Journées de dialogue sur le processus électoral, sans l'opposition

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Des journées de dialogue consacrées au processus électoral en Guinée se sont ouvertes mercredi à Conakry à l'initiative de la société civile, en l'absence de représentant des principaux partis de l'opposition, qui réclament des préalables, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ces assises, prévues sur trois jours, doivent aboutir à des recommandations sur le fichier électoral, le renforcement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et à des solutions consensuelles par rapport à toutes les étapes du processus, d'après le Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSC-G) qui les organise.

Elles regroupent une centaine de participants comprenant des représentants du ministère de l'Administration du territoire, du parti au pouvoir, de la Céni ainsi que des ONG et associations.

Elles sont boycottées les principales formations de l'opposition regroupées dans le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, qui réclament une rencontre préalable avec le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, Alhassane Condé.

Nous avons demandé une rencontre exclusive avec le ministre de l'Administration du territoire pour discuter de certaines de nos préoccupations avant l'ouverture de ces journées, il a refusé, a expliqué à l'AFP un des porte-parole de l'opposition, Mamadou Mouctar Diallo, leader des Nouvelles forces démocratiques (NFD).

Il faut d'abord qu'on exprime au ministre nos préoccupations, nos réserves afin qu'il prenne bonne ou mauvaise note, a ajouté M. Diallo.

Dans son discours devant les participants aux journées, l'ex-Premier ministre de transition Jean-Marie Doré a estimé que la présence des partis d'opposition boycotteurs était nécessaire pour faire avancer le débat sur le processus électoral.

Vous ne pouvez pas ignorer l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) de Cellou Dalein Diallo, l'UFR (Union des forces républicaines) de Sidya Touré et les autres, car la réalité du terrain nous l'exige, a estimé M. Doré.

S'ils ne sont pas là, ce débat ne sert à rien, on n'est pas là pour faire de la figuration mais pour résoudre des problèmes qui vont rendre efficace la Céni afin qu'elle organise correctement les prochaines élections sans tricherie, a-t-il estimé.

Pour le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana, les enjeux des futures élections législatives exigent une large implication de tous les acteurs concernés pour atteindre les objectifs fixés.

La Guinée doit organiser à la fin de l'année des législatives qui parachèveront son processus de transition démocratique. Fin juin, le ministre Alhassane Condé avait affirmé que ce scrutin serait organisé dans l'équité et la transparence dans le courant du dernier trimestre 2011. Il aurait théoriquement dû se tenir dans les six mois suivant l'investiture du président Alpha Condé, qui a prêté serment le 21 décembre 2010.

Les principaux partis d'opposition ont d'autres griefs. Ils dénoncent notamment un nouveau recensement électoral voulu par le président Condé qui entend corriger des anomalies relevées lors de la présidentielle de 2010.

Pour les opposants, ce nouveau recensement risque de retarder les législatives à 2012 et leur budget de quelque 80 millions d'euros serait mieux utilisé à des programmes de développement du pays.

(©AFP)

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